Dans mon dernier blogue, je vous ai parlé un peu de mon histoire de Sechora, sur laquelle je travaille depuis environ 19 ans… J’ai 11 chapitres d’écrits, et selon mes calculs, il devrait m’en rester environ une douzaine à écrire avant que l’histoire puisse atteindre sa fin.
Certains d’entre vous se demandent peut-être: «Mais voyons, pourquoi est-ce si long?»
Je vais essayer de répondre à cette question, avant de vous expliquer ce que j’ai fait, ces derniers jours, pour essayer de mettre un peu d’ordre dans mes idées pour, je l’espère, réussir à finir cette histoire qui me tient à coeur sans y passer un autre 19 ans de ma vie!
Pourquoi c’est aussi long? Je pense qu’il y a plusieurs raisons… Premièrement: la Résistance. (J’en parle dans ce blogue écrit en Janvier 2014.) En gros, la Résistance, c’est une sorte de mécanisme d’auto-sabotage mis en place par notre cerveau, quand on s’apprête à faire quelque chose de créatif, quelque chose d’important. Le cerveau du pauvre artiste lui fait croire qu’il perd son temps, qu’il n’a pas envie de créer, qu’il a autre chose de plus important à faire… Bref, le cerveau de l’artiste lui donne plein d’excuses et de «bonnes raisons» de ne pas faire ce qu’il a envie de faire. Pourquoi? Pour essayer de protéger le pauvre artiste… C’est logique, non? Si je ne finis jamais d’écrire mon livre, personne ne le lira et donc, personne ne le jugera et personne ne dira qu’il est mauvais! C’est bien plus sécuritaire!
Deuxièmement: comme je l’ai expliqué dans mon dernier blogue, je devais avoir 13 ou 14 ans quand j’ai créé le monde de Sechora, et quand j’ai décidé d’écrire un livre, pour de vrai. J’avais déjà écrit plusieurs histoires (inachevées), des tentatives de livres, mais c’était la première fois que j’avais l’intention d’écrire un vrai livre. En plus, j’ai choisi d’écrire un livre assez complexe… Comme je ne l’avais jamais fait avant, je ne savais pas vraiment comment faire. Écrire, c’est facile (plus ou moins facile…) mais planifier un roman, une histoire cohérente qui met en scène plusieurs personnages, et ne pas se perdre dans ses notes, je pense que ce n’est pas un talent inné! Je ne savais pas comment faire, donc j’ai fait comme j’ai pu, mais mon travail manquait d’organisation.
Troisièment: Oui, j’ai choisi d’écrire un livre complexe. Connaissez-vous les livres dont vous êtes le héros? J’en ai lu beaucoup, dans mon jeune temps… Je les lisais, mais je n’aimais pas utiliser des dés pour combattre les créatures maléfiques, et déterminer mes points de dommage, et bla bla bla… Quand il y avait un combat dans le livre, je décidais toujours que j’avais gagné. Il y avait une série que j’aimais particulièrement, parce qu’elle permettait d’incarner 4 personnages différents dans chaque livre… Sauf qu’en fin de compte, l’histoire était exactement la même pour les 4 personnages, et seulement une fois de temps en temps, on pouvait choisir une option qui leur donnait un peu de personnalité…
Je me suis demandé de quoi ça aurait l’air, un livre dont vous êtes le héros dans lequel on peut incarner 4 personnages différents, pour de vrai. Des personnages avec des personnalités différentes, qui réagissent différemment à chaque situation, qui ont chacun leurs motivations, leurs craintes, leurs défauts et leurs qualités. Bref, des «vrais» personnages, mais dans un livre dont vous êtes le héros, dans lequel la personne qui lit peut faire des choix qui vont influencer la façon dont l’histoire se déroule.
Je me suis demandé de quoi ça aurait l’air, et j’ai décidé d’essayer de le faire. L’histoire de Sechora, c’est ça. Une même histoire, vécue par 4 personnages. Et donc, même si je n’ai écrit que 11 chapitres de mon histoire jusqu’à maintenant, en réalité, j’en ai écrit 44.

Voici mon fouillis utile! À quoi ça sert, d’avoir un plancher, si ce n’est pas pour l’utiliser comme un bureau géant?
Dans les derniers mois, j’ai relu et révisé ces chapitres, et j’ai pris des notes. Dans les derniers jours, j’ai fouillé dans mon classeur pour retrouver toutes mes notes, mes idées d’histoire, sur plein de bouts de papier, et j’ai essayé d’y mettre de l’ordre.
Ça a été beaucoup plus facile (et beaucoup plus amusant!) que je m’y attendais! En relisant mon histoire depuis le début, je me suis rappelée à quel point j’aimais mes personnages. En relisant mes notes et en planifiant la suite de mon histoire, je me suis rappelée qu’elle valait la peine d’être racontée, et que personne d’autre que moi ne pouvait le faire… et donc, qu’il fallait que je me déniaise!
Dans mon prochain blogue, je vais essayer de vous parler de mes personnages, et de ce qui se passe dans cette fameuse histoire.

J’ai écrit sur des petits bouts de papier tous les évènement importants de la suite de mon histoire, et je les ai placés dans l’ordre. C’est ce tableau fabuleux qui devrait m’aider à écrire plus rapidement…