Le monstre au bord du lac

J’ai écrit cette petite histoire d’horreur pour un concours organisé à l’occasion de l’Halloween. Je n’ai pas gagné, alors je vous la partage ici…

Voici: Le monstre au bord du lac.

« Il venait d’emménager dans un petit village. Pas n’importe quel village; un village niché sur la rive d’un lac dans lequel vivait un monstre célèbre, ce qui faisait en sorte que le village, lui aussi, était célèbre.

Les gens du village aimaient le monstre de leur lac. Leur monstre. Ils en étaient fiers. Ils le prenaient en photo, et partageaient des anecdotes le concernant avec les touristes qui espéraient l’apercevoir. Le monstre était leur mascotte, leur porte-bonheur. On racontait que quiconque voyait le dos ou la tête du monstre émerger brièvement entre deux vagues aurait de la chance dans la semaine à venir.

L’homme avait choisi d’emménager dans ce petit village, mais pas parce qu’il espérait avoir de la chance. Il ne croyait pas aux porte-bonheurs. Ce qu’il collectionnait, lui, c’étaient les trophées. Les trophées de chasse, et les trophées de pêche.

Il s’installa rapidement dans sa nouvelle demeure puis, sans perdre de temps, il alla à la rencontre des gens du village et il leur posa des questions sur le monstre. Ils lui montrèrent des photos, et lui partagèrent des anecdotes. Tout le monde semblait heureux de discuter avec cet étranger qui s’intéressait beaucoup à leur monstre.

Un jour, cependant, l’homme raconta à un de ses voisins que son intention était d’en apprendre le plus possible sur le monstre du lac, dans le but de le tuer. À partir de ce moment, plus personne n’accepta de parler avec lui. Les gens du village murmuraient sur son passage. On lui jetait des regards étranges quand il se rendait au marché ou au restaurant.

Mais l’homme ne s’inquiéta pas de ce soudain changement d’attitude de la part des gens du village. Il estimait avoir appris ce qu’il avait besoin de savoir. Il mit donc sa chaloupe à l’eau et partit à la recherche du monstre, sa nouvelle proie.

Il lui fallut une semaine complète avant de l’apercevoir, et une semaine de plus avant de se trouver suffisamment près de lui pour tenter sa chance. Il s’empara de sa carabine, et tira. Le monstre rugit et s’enfonça sous l’eau avec une large éclaboussure de sang.

Patient, l’homme attendit, les yeux rivés à la surface du lac. Selon ce qu’il avait appris, le monstre, s’il n’avait pas été tué par la balle, devrait éventuellement remonter à la surface afin de respirer. Il apparut au bout d’un moment, mais loin de la chaloupe de l’homme. Celui-ci tenta néanmoins de tirer sur la cible mouvante. Le monstre rugit, et replongea sous l’eau.

L’homme attendit encore, puis se lassa et rentra chez lui. Il revint au même endroit le jour suivant, et le jour d’après, mais ne vit aucune trace du monstre.

Environ une semaine plus tard, alors que l’homme se rendait au marché, il remarqua un attroupement inhabituel sur la plage du village. Il s’approcha. Là, autour d’une masse répugnante et gélatineuse étalée sur le sable granuleux, les gens rassemblés discutaient bruyamment.

Que les habitants du village puissent être horrifiés, furieux ou attristés de la mort de leur monstre ne lui effleura pas l’esprit. Il avait réussi à l’abattre! À sa fierté d’être parvenu à tuer le monstre s’ajouta sa certitude que son nom serait à jamais associé à celui de l’immonde créature mystérieuse, et qu’il deviendrait à son tour célèbre, renommé, immortel.

Si le monstre du lac avait eu des cornes ou des griffes impressionnantes, l’homme s’en serait volontiers emparé. Mais rien, sur ce corps pâle, mou et informe, ne pourrait lui servir de trophée. Il songea donc à simplement en prendre une photo, mais il devrait d’abord attendre que les curieux se soient éloignés. Il espérait que la plage redeviendrait calme avant que les oiseaux et les insectes ne commencent à s’intéresser de trop près au monstre. Il était déjà horrible; il n’avait pas besoin en plus d’être à demi dévoré et pourri.

L’homme rentra donc chez lui en se promettant de revenir sur la plage tôt le lendemain matin, avant que les gens du village soient levés. Seul dans sa cuisine, il célébra sa victoire sur le monstre du lac en ouvrant une bonne bouteille de vin puis, après un repas léger, il alla se coucher.

Il se réveilla en sursaut quelques heures après s’être endormi. Sa chambre était plongée dans les ténèbres, et il entendait un orage imposant marteler les murs et le toit de sa maison. Il retint son souffle; trois coups furent frappés à la porte avant. Il tenta d’allumer sa lampe de chevet, mais ne put obtenir aucune lumière. L’électricité avait été coupée, semblait-il, à cause de l’orage. Il se frotta les yeux, sortit de son lit, enfila une robe de chambre, et se rendit à la cuisine en marmonnant son mécontentement.

Qui pouvait bien frapper à sa porte au milieu de la nuit, pendant un orage comme celui-ci?

Personne. Il n’y avait personne. Il jeta un coup d’œil dans les environs, puis commença à se diriger vers sa chambre lorsqu’il entendit de nouveaux coups qui semblaient venir de sous une fenêtre.

Il se figea. Des garnements devaient essayer de lui jouer un tour. Il décida de ne pas entrer dans leur jeu, et il retourna se coucher.

Mais les coups ne cessèrent pas, au contraire. De nouveaux coups retentissaient, d’un côté de la maison, puis de l’autre. L’homme se leva, s’assit sur son lit pendant un moment, puis retourna dans la cuisine et jeta un coup d’œil à l’extérieur, par l’une des fenêtres. Au même moment, il entendit de nouveaux coups qui semblaient avoir été frappés contre un des murs de sa chambre.

Il recula vivement, trébucha en se cognant sur une chaise, puis resta debout au milieu de la pièce, étourdi et de plus en plus inquiet.

Il n’était pas du genre à avoir énormément d’imagination, mais son esprit apeuré par le bruit et par la noirceur, et peut-être un peu engourdi par le vin, se mit à imaginer quelque chose. Peut-être que le monstre n’était pas mort. Peut-être qu’il avait simplement été blessé. Peut-être qu’il était venu se venger, qu’il tournait autour de la maison, vif et sournois, son corps luisant et mou se déplaçant avec aisance sous la pluie glaciale.

Peut-être encore y avait-il un deuxième monstre, venu venger la mort de son frère, de sa mère, ou de son amant. Un deuxième monstre en colère, toute une famille de monstres, pourquoi pas? Et ils tentaient de l’attirer hors de sa maison…

Il songea à s’emparer de sa carabine, mais ne la trouva pas à sa place habituelle même si ses yeux s’étaient habitués à la noirceur. Elle n’était plus dans la petite armoire située près de la porte. L’avait-il oubliée dans sa chaloupe? Ça semblait improbable, mais il ne voyait pas d’autre explication.

Il resta debout dans sa cuisine, à tourner la tête dans la direction d’où lui semblaient provenir les coups frappés contre les murs de sa maison, et à imaginer différents scénarios. Il ne songea pas à crier aux monstres de partir ni à téléphoner à la police. Il voulait simplement retourner se coucher, mais il savait que dormir serait impossible.

Alors que les coups s’intensifiaient, il poussa un grognement de rage, ouvrit un tiroir, et en sortit un long couteau dont il se servait surtout pour couper de la viande. Il se précipita vers la porte d’un pas ferme, mais alors qu’il posa sa main libre sur la poignée, le silence tomba. Même l’orage semblait s’être tu.

Il cligna des yeux, essuya de la manche de sa robe de chambre son front humide de sueur. Qu’était-il en train de faire? Avait-il vraiment eu l’intention de se battre contre un ou plusieurs monstres en brandissant un couteau de chef? Et puis, y avait-il réellement des monstres?

Il tendit l’oreille, mais n’entendit plus un bruit. Il expira longuement, puis tourna la poignée et entrouvrit la porte. Il ne vit rien de particulier. La pluie tombait doucement, sans bruit, et la lune et les étoiles étaient voilées.

Il sortit de sa maison, mais c’était une erreur. S’il était resté à l’intérieur, peut-être que les choses se seraient terminées autrement. Peut-être que le temps aurait tout arrangé, comme il le faisait souvent, mais pas toujours. Peut-être qu’il aurait pu continuer à vivre dans le petit village, et finir par y trouver la paix.

Après tout, il venait tout juste d’y emménager, de commencer une nouvelle vie, de prendre un nouveau départ. Mais le lendemain de cette nuit étrange, son corps fut retrouvé sur une plage située de l’autre côté du lac. Il était mort, mais il ne s’était probablement pas noyé.

Quelqu’un lui avait tiré une balle dans la tête. »

Publicité

12 vidéoclips qui ont changé ma vie

En ces temps où beaucoup d’entre nous ont besoin d’un peu plus de divertissement que d’habitude, je me demande, en tant qu’artiste et auteure, ce que je peux faire pour aider les gens qui restent confinés chez eux à se sentir moins seuls, à se changer les idées, à moins s’ennuyer, et, peut-être, à avoir un peu moins peur.

Bon, j’ai eu l’idée d’offrir un rabais de 20% sur plusieurs de mes livres jusqu’à ce que la pandémie soit officiellement terminée… Donc, si vous avez envie de découvrir mes livres, c’est un bon moment pour le faire.

Je veux, aussi, essayer de trouver des choses divertissantes, et gratuites, à partager dans mon blogue pendant les jours, et les semaines qui suivront.

Aujourd’hui, je vous présente 12 vidéoclips qui ont changé ma vie!

D’accord, ils n’ont pas changé ma vie d’une manière profonde et solennelle… Mais ils m’ont marquée, sont associés à une période de ma vie en particulier, ou m’ont simplement fait découvrir un nouvel artiste parce qu’ils ont su attirer mon attention.

J’en oublie sûrement quelques-uns qui sont importants… mais j’ai quand même réussi à en réunir 12!

1. Helena par My Chemical Romance

Parce que à peu près tout m’a marquée dans ce vidéoclip, surtout le bout où la fille sort de son cercueil pour danser dans l’allée.

 

2. All That I’ve Got par The Used

Parce que le concept et les visuels sont vraiment cool… et aussi, bien sûr, parce que le vieux monsieur a une double moustache géante.

 

3. I Write Sins Not Tragedies par Panic! At The Disco

Parce que le chanteur avait un côté très théâtral, et que c’est bizarre le monde avec des yeux dessinés sur leurs paupières.

 

4. Followed the Waves par Melissa Auf Der Maur

Parce qu’il y a un voilier pris dans une tempête, et aussi parce qu’elle dégage une attitude puissante et confiante, surtout quand elle lève le manche de sa bass dans les airs. C’est pas grave si elle le fait genre 1000 fois dans le clip.

 

5. Heart-Shaped Box par Nirvana

Parce que ça avait quelque chose de bizarre et de troublant la première fois que je l’ai vu… C’est comme un cauchemar super coloré.

 

6. La Plume par Louise Attaque

Parce que même si le genre de petit personnage bouchon est cute, je trouvais le type d’animation un peu effrayant… mais fascinant en même temps.

 

7. Dragula par Rob Zombie

Parce que le gros robot qui danse en arrière plan ne pouvait pas faire autrement que de devenir un de mes idoles.

 

8. House of Fire par Alice Cooper

Parce que c’est hilarant… et que ça me donne envie de lever mon poing dans les airs en me pitchant à travers les murs, les planchers et les fenêtres.

 

9. Métronome par O Linea

Parce que c’est le tout premier vidéoclip dans lequel j’ai fait de la figuration, et que ce fut une expérience mémorable.

 

10. Keelhauled par Alestorm

Parce que le concept de « pirate metal » était amusant et spécial, et que ça a ravivé mon intérêt pour les pirates et les voiliers.

 

11. Thrift Shop par Macklemore & Ryan Lewis

Parce que c’est facile pour moi de m’identifier à un gars qui se trouve riche parce qu’il magasine dans une friperie avec 20$ dans ses poches.

 

12. Rats par Ghost

Parce qu’en le voyant pour la première fois, je me suis dit «Kessé ça?» pour ensuite le regarder encore une fois. Et encore une autre. Et encore une autre…

 

Si vous avez apprécié ma liste, je vous invite à me partager, dans les commentaires, au moins un vidéoclip qui vous a marqués! 🙂

L’interminable quête de Sechora

2018 vient à peine de commencer, mais j’ai déjà travaillé fort! J’ai commencé à classer les bouts d’histoire que j’écris sur des bouts de papier depuis des années, et à faire un genre de plan pour mon histoire de Sechora, que j’ai déjà mentionnée un peu dans mon blogue…

J’ai aussi essayé de trouver une réponse à une question que je me pose souvent: Ça fait combien de temps que je travaille sur cette histoire-là??? Avant de vous parler un peu plus de cette fameuse histoire dans un prochain blogue, je vais vous partager le résultat de ma petite enquête…

Depuis quelques années, j’ai pris la bonne habitude de souvent écrire la date dans la marge de mes feuilles quand je travaille sur une histoire. Avant, au début, je ne faisais pas ça…

J’ai donc des chapitres de Sechora datés de 2016, 2015, 2014… 2008… Mais les premiers chapitres, les débuts de l’histoire, n’ont aucune date.

J’ai donc cherché dans mes papiers en désordre si je pouvais trouver une date de début quelque part… Le mieux que j’ai trouvé, c’est ça:

Des notes énigmatiques!

30 Octobre 2000… J’ai beaucoup d’autres papiers avec des notes et des dessins (et même la feuille de papier sur laquelle j’ai inventé les 4 personnages principaux de mon histoire!) mais il n’y a aucune date dessus. (Dommage que je ne puisse pas les faire dater au carbone 14!)

En 2000, donc, je travaillais déjà sur cette histoire interminable… Mais je sais que ce n’est pas l’année à laquelle j’ai commencé. J’ai trouvé dans mes papiers un début d’histoire débile que j’avais écrit, et qui se passait dans ma polyvalente. C’est clairement écrit que j’avais 15 ans dans cette histoire qui me mettait en vedette, avec les 4 personnages principaux de Sechora!

Je me souviens que j’étais dans un cours de… Physique(?) dans ma première école secondaire quand j’ai inventé le nom du pays où se déroulent les aventures de mes héros… Sechora = Roches à l’envers, mais avec le H et le C inversés, et avec un A rajouté à la fin, pour faire plus cute. Je m’en souviens parce qu’on étudiait des roches dans le cours, et le nom m’est venu et je trouvais ça ben, ben drôle…

J’étais donc soit en secondaire 1, ou en secondaire 2 quand j’ai commencé à travailler sur l’histoire de Sechora. Je devais avoir 13 ou 14 ans…

Ça fait donc 18 ou 19 ans que j’ai commencé, et je suis encore looooiiiiiiin d’avoir fini! Au moins, j’ai l’intention de mieux m’organiser pour réussir à écrire plus vite à partir de maintenant…

Je vous en reparle dans mon prochain blogue!

Une rencontre inopportune avec Antonin Octavius

Si vous suivez mon blogue depuis un moment, vous connaissez peut-être ma bande dessinée Gontrand le Chevalier… Mais étiez-vous au courant de l’existence du journal Le Temps du Royaume, lu par les habitants du Royaume dans lequel vit Gontrand?

Voici un exemple des articles que vous pouvez découvrir sur le site du journal…

Gontrand le Chevalier

J’ai, comme tout le monde, souvent entendu parler du grand barde Antonin Octavius. Cependant, n’ayant pas vraiment d’intérêt pour les ballades poétiques, je n’aurais jamais pensé le voir ou l’entendre un jour.

Après notre rencontre avec les habitants du champ de pommes de terre, qui nous avaient offert un cadeau délicieux et nutritif, nous avons poursuivi notre voyage.

Voir l’article original 205 autres mots

Une histoire d’amour

Il y a une semaine, j’étais à Toronto. J’ai visité la Casa Loma avec ma mère, on a magasiné un peu dans Chinatown, et on a beaucoup ri en soupant dans un restaurant végétarien où les portions étaient ridiculement gigantesques.

Mais la véritable raison de mon voyage, c’était ça:

Je suis allée rencontrer et entendre Victoria Price, la fille de l’acteur Vincent Price. Elle a parlé de son père et signé des autographes, et le cinéma a projeté «Scream and Scream Again», un film de Vincent Price qui n’était vraiment pas un de ses meilleurs.

Pourquoi j’ai intitulé ce blogue «Une histoire d’amour»? C’est parce que j’ai eu envie de retracer les événements qui ont développé ma passion pour les vieux films d’horreur, qui englobe ma passion pour Vincent Price, événements qui m’ont amenée à vouloir me rendre à Toronto pour assister à une soirée spéciale. Voici donc un très long monologue, avec plein de liens Wikipédia sur lesquels vous pouvez cliquer pour ajouter un peu d’action et d’éducation!

Quand j’étais jeune, je n’aimais pas les films d’horreur. Quand Chair de Poule commençait à jouer à Canal Famille, je fermais la tv ou je m’enfuyais. Quand je voyais des cassettes de films d’horreur dans un club vidéo ou dans un magasin, je regardais les images bizarres ou sanglantes, et ma curiosité m’amenait à me demander ce qui pouvait bien se passer dans ce film… mais ça s’arrêtait là. Je me souviens de la fois où ma mère avait enregistré le film «Poltergeist» pour l’écouter avec moi… Je n’avais pas voulu le regarder jusqu’à la fin. Avec le temps, j’ai écouté certains films, comme la série des Chucky et l’Exorciste, surtout par curiosité. Ça, c’était dans le temps des cassettes.

Dans le temps des DVD, je me suis mise à acheter des films pas chers au Zellers, entre autres. (Je m’ennuie du Zellers 😦 ) Un jour, j’ai acheté un film appelé «Black Dahlia». Ce qui m’a le plus marqué dans ce film, c’est qu’à un moment donné, les personnages regardaient un vieux film muet en noir et blanc au cinéma. On voyait un extrait de ce film, qui était d’une certaine façon lié à l’intrigue.

Comme je le fais souvent après avoir regardé un film, j’ai fait quelques recherches sur Internet pour en apprendre plus. J’ai découvert que le vieux film muet était «The Man Who Laughs», inspiré d’un roman de Victor Hugo. Comme j’étais déjà fan de Notre-Dame de Paris, j’ai voulu en savoir plus sur l’Homme Qui Rit. J’ai trouvé le film sur Youtube, et je l’ai regardé.

Je crois que c’était la première fois que je regardais un film muet. Ce n’était pas un film d’horreur, mais le style particulier du film, appelé expressionisme allemand, lui donnait une atmosphère sombre et étrange. J’ai regardé d’autres films muets mettant en vedette Conrad Veidt, l’acteur principal.

Puis, en 2011, j’ai reçu pour ma fête un coffret DVD contenant 50 vieux films d’horreur, la plupart étant en noir et blanc, et certains étant des films muets. Je pense que ça m’a pris 2 ou 3 ans tous les regarder!

Dans le fond, ce qui est génial avec les vieux films d’horreur, c’est que la plupart du temps, ils ne font pas vraiment peur. Ce que j’aime, c’est surtout leur ambiance étrange, mystérieuse, inquiétante… et souvent, les effets spéciaux sont ridicules, même s’ils sont parfois ingénieux et beaucoup plus réalistes que ceux d’aujourd’hui. Et puis, un film en noir et blanc, ça a quelque chose de spécial et de dérangeant. Même si je sais que le monde dans ce temps-là n’était pas vraiment en noir et blanc, ça reste difficile de l’imaginer être en couleur! Ça donne l’impression que ce qui se passe dans l’écran est encore plus irréel que pour un film en couleurs.

Dans mon fameux coffret DVD, il y a 3 films de Vincent Price: «The Bat», «House on Haunted Hill», et «The Last Man on Earth». Dans ce temps-là, je ne savais pas qui était Vincent Price. J’ai découvert qu’il jouait dans Edward aux Mains d’Argent, et qu’il parlait dans la chanson Thriller de Michael Jackson.

Puis, en 2012, quand je suis allée visiter Salem, en plus de visiter des musées de sorcières, j’ai fait la découverte de la «Count Orlok’s Nightmare Gallery», un musée qui présente des mannequins à l’image de personnages de films d’horreurs. Là, il y avait une statue du Dr. Phibes, un personnage interprété par Vincent Price. La description du film qui accompagnait le mannequin m’a intriguée… En revenant chez moi, j’ai cherché le film en question sur Internet, et je l’ai regardé sur Youtube.

Des années plus tard, j’ai vu beaaaucoup de films de Vincent Price, et il m’en reste encore beaucoup à voir. Il a joué dans plusieurs types de films, mais il était surtout connu pour ses rôles dans des films d’horreur, où il jouait souvent le méchant, tout en restant quand même sympathique ou attachant. J’ai aussi découvert qu’il était passionné par les arts visuels, par la gastronomie, et par la vie en général.

Voilà, en résumé, l’histoire de mon intérêt pour les vieux films d’horreur, et voilà pourquoi je suis allée à Toronto pour rencontrer Victoria Price. Puisque Vincent Price est mort avant que je n’entende parler de lui pour la première fois, avoir la chance de rencontrer sa fille, c’était ce qui pouvait le plus me donner l’impression de l’avoir rencontré!

Un horaire chargé

Depuis que j’ai terminé d’écrire mon histoire, je me sens un peu perdue.

Pas parce que je ne sais pas quoi faire, mais parce que j’ai l’impression d’avoir trop de choses à faire. J’ai un plan, mais ses nombreuses étapes ne sont pas exactement dans un ordre chronologique stable, et il y en a des nouvelles qui se forment dans ma tête de temps en temps.

Mais c’est correct comme ça. Je veux prendre mon temps pour faire ce que je veux faire, à mon rythme, et le faire bien. Le monde entier ignore quelle fabuleuse histoire il aura la chance de découvrir… alors il peut bien attendre encore un peu!

Pour l’instant, mes priorités sont de finir de taper à l’ordi et de réviser mon histoire, et de finir de peindre la toile qui me servira d’image de page couverture, et dont j’ai déjà parlé un peu.

J’ai beaucoup de choses à faire. Souvent, j’ai l’impression que plus j’ai de choses à faire, plus je fais de choses. Simple logique? Peut-être pas exactement… J’ai toujours plein de choses à faire, en fait. Mais des fois, on dirait que ça n’avance pas vite… jusqu’au moment où je me rajoute des choses à faire.

Exemple concret: hier, j’ai eu une journée chargée. En plus d’aller faire quelques commissions au centre-ville, j’ai fait quelques basses besognes, comme par exemple laver le moisi du rideau de douche, laver un spot de vomi de chat sur le tapis de la cuisine, transplanter quelques plantes dans des pots, les deux mains dans la terre… En plus de tout ça, j’ai quand même terminé le dernier texte qui me restait à écrire pour ma job de ce mois-ci, j’ai travaillé sur ma toile, et j’ai fait des tests de couleurs dans Photoshop, entre autres. Oh, j’ai aussi trouvé le temps d’écouter un film.

La logique voudrait donc que plus j’ai un horaire chargé, plus je suis productive? Ça marche peut-être souvent, mais je suis certaine que ça ne marche pas tout le temps.

Quoi qu’il en soit, pour m’aider (peut-être?) à avancer plus vite dans tout ce qui concerne mon futur livre, je me suis inscrite au «Défi 150 mots 30 jours» du site www.betti.ca, que j’ai découvert par hasard grâce à une annonce sur Facebook. Oui, les annonces sur Facebook sont parfois pertinentes, elles sont parfois intéressantes, et parfois, elles sont même utiles!

Ce défi consiste à écrire un texte de 150 mots à chaque jour, du 1er au 30 octobre. Je vais donc m’essayer… En plus de continuer à travailler sur mon livre, à fabriquer des nouvelles décorations d’Halloween pour la maison de mes parents, de possiblement travailler sur mon autre histoire et ma bande dessinée…

Copa, s’il-te-plaît, ne revomit pas sur le tapis. Ni nulle part. Mon mois d’octobre risque d’être déjà assez chargé comme ça!

Ça ne pousse pas dans les arbres, ça vient d’Internet.

Beaucoup de temps s’est écoulé depuis ma dernière entrée de blogue.
Constatation inutile.

Je prends parfois le temps de penser au fait que ma situation financière actuelle est de beaucoup supérieure à ce qu’elle était à pareille date l’année dernière. Et ce n’est nullement en raison de mes talents artistiques.

Je continue à écrire des articles, à traduire des articles de l’anglais au français et à faire d’autres petits contrats par Internet. Je gagne maintenant assez pour payer mon loyer et l’épicerie chaque mois sans me poser de question, et même assez pour en mettre de côté dans le but de me payer des cours de maquillage d’effets spéciaux un jour, but dont je rêve depuis un bon moment. J’écris beaucoup. Je passe beaucoup de temps devant mon ordinateur. Mais j’aime aussi beaucoup la liberté qui va avec, surtout quand je vois ma coloc chialer qu’elle travaille à 7h le lendemain matin. Je n’ai pas ce genre de désagrément, je me lève à l’heure que je veux. Tout va donc bien de ce côté là, rien à déclarer.

Je continue de travailler sur ma BD et sur mon fameux Chapitre 5, qui avance quand même assez bien, quand il avance. Et je commence tranquillement pas vite à me mettre en mode  »Création de cadeaux de Noël ».

Il neige dehors.

Benevolus

«BÉNÉVOLAT n.m. Situation d’une personne qui accomplit un travail bénévole.

BÉNÉVOLE adj. et n. (lat. benevolus, de bene, bien, et volo, je veux). Qui fait qqch sans être rémunéré, sans y être tenu.»

Ainsi parle mon très actuel Petit Larousse Illustré 2004.

Du 19 au 22 mai se tenait le 27e Festival International de Musique Actuelle de Victoriaville, aka FIMAV.
J’ai donné mon nom pour être bénévole. Je n’ai jamais assisté à un des concerts donnés dans le cadre du FIMAV auparavant, je ne savais même pas ce que signifiait le terme  »musique actuelle ». Mais j’avais envie de m’impliquer, parce que j’aime la musique, parce que j’aime aller voir des shows, et peut-être, aussi, parce que sans me l’avouer, j’ai toujours rêvé d’être un grand technicien barbu qui place et ajuste les instruments sur le stage entre les shows de deux bands. Peut-être pas non plus… mais je me suis toujours dit que ça avait l’air cool comme job.

J’ai donc donné mon nom pour être bénévole au FIMAV. Sur le site pour s’inscrire, on pouvait choisir dans quels domaines on souhaitait s’impliquer. J’ai coché aménagement de salle, aménagement extérieur et aide technique son et éclairage, parce que je croyais à tort que mes cours d’éclairage en présentation visuelle au Cégep me rendaient qualifiée à aider un éclairagiste. Il y avait aussi le domaine installation d’instruments, que je n’ai pas coché parce que je me disais que je n’avais pas les compétences pour. Ensuite, j’ai attendu avec impatience d’avoir des nouvelles. La responsable des bénévoles m’a appelé en me demandant d’abord si j’aimerais faire partie de l’équipe des instruments, en disant que les tâches que j’aurais à faire ne seraient pas très compliquées. J’ai dit oui! Elle m’a plus tard rappelé pour me demander si j’aimerais faire mon temps de bénévolat au kiosque d’informations, pour vendre des billets aux festivaliers et répondre aux questions… Cette perspective m’enchantait moins, mais j’ai répondu que s’il n’y avait personne d’autre, je le ferais. Puis, j’ai attendu encore.

J’ai finalement fait une journée en tant que aide technique son et éclairage… Journée, ou plutôt demi-journée pendant laquelle je n’ai pas eu grand chose à faire à part passer des câbles sous le stage, et me demander dans quoi je m’étais embarquée… J’ai fait une autre journée dans l’équipe d’aménagement de salle. Là, j’ai fait des tâches plus variées: mettre du push-push en cacanne à odeur de cerise synthétique dans les vestiaires des joueurs (les shows étant donnés au Colisée) qui devaient servir de loges aux artistes, placer un drap noir sur la table d’une console de son afin de la camoufler, placer des tables et des chaises… Une journée plus intéressante que la précédente, mais en fin de compte, une journée longue et fatiguante, parce que rester assise pas mal toute la journée en attendant de pouvoir accomplir une tâche quelconque, c’est plus fatiguant que ce qu’on pourrait croire.

Ensuite, j’ai fait trois jours dans l’équipe des instruments! J’étais  »la fille du band gear », seule fille dans une équipe de sympathiques techniciens qui avaient de l’expérience et savaient ce qu’ils faisaient, contrairement à moi. Ça a été ma plus belle expérience de bénévolat au festival. Même si je n’ai pas toujours été très utile en raison de mon incompétence avec les fils de branchement d’amplis et de moniteurs, et aussi en raison de ma force physique limitée qui ne me permettait pas de transporter seule les dits amplis, j’ai quand même essayé de me rendre utile autant que je l’ai pu. J’ai monté et placé des pieds de cymbales de drum, transporté des parties de drums, placé des lutrins et des lampes de lutrins sur le stage pendant que les artistes arrivaient et plaçaient leurs instruments… J’ai assisté à un show backstage avec un walkie-talkie, pour appeler le reste de mon équipe au cas où quelque chose tournait mal pendant le show. J’ai vu plein d’autres shows, aussi, ma passe de bénévole me donnant accès à tous les spectacles… et j’ai découvert que de la musique actuelle, c’est comme n’importe quoi: yen a que j’aime, yen a que j’aime pas. Mais surtout, j’ai été là, pendant trois jours, à vivre une expérience de faux grand technicien barbu comme jamais je n’en ai vécue auparavant! Oui, ça a été une belle expérience.

J’ai découvert un peu le fonctionnement du festival… J’avais l’impression de faire partie d’une grande machine, avec ses faiblesses et ses forces, une grande machine avec de l’expérience, menée par des gens d’expérience qui savent où ils s’en vont, et qui font ce qu’ils ont à faire par amour de la musique, par amour de l’organisation d’évènements, par amour du travail bien fait et de la satisfaction du travail accompli, je suppose. Une grande machine, une grande famille, quelque chose de plus grand que moi, où je me sentais parfois à ma place, parfois pas du tout. Je ne sais pas si j’aurai envie d’être encore bénévole l’année prochaine. Ça a été une belle expérience, oui, mais j’avoue que j’avais quand même vraiment hâte qu’elle se termine.

En environ une semaine, j’ai fait un peu moins qu’une quarantaine d’heures de  »travail » bénévole. J’avais l’impression de passer ma vie au Colisée, de n’avoir rien le temps de faire d’autre que d’aller travailler au Colisée, pour le festival, l’impression d’avoir perdu de vue mes projets à moi dans lesquels j’étais plongée totalement avant le festival, nouvelle page de bd, chapitre 5, plein de nouvelles idées à développer partout… Mais pas de temps, plus d’énergie pour continuer, même plus la motivation d’empêcher d’énormes piles de cossins de se former partout dans ma chambre. Bon, ma chambre n’est jamais en ordre, d’accord, mais là c’était pire, parce que je passais ma vie au Colisée. Tout ça pour dire, non, je ne suis absolument pas faite pour travailler 40 ou 30 heures par semaine, même en faisant quelque chose que j’aime faire. Le travail autonome à la maison, à mon rythme et selon mes règles, ça me convient beaucoup mieux. Je le savais déjà et je n’avais pas besoin de preuve, mais cette expérience de bénévolat me l’a prouvé.

Malgré tout, je suis contente d’avoir fait mes heures de bénévole, et d’avoir vécue une expérience de technicien préposé aux instruments… Même si j’étais très bien traitée, avec de bons repas et des shows gratuits, c’était encore une autre expérience de travail absolument non lucrative. Mais comme je le dis souvent: s’il fallait que je fasse juste des choses payantes, je n’aurais pas l’occasion de faire grand chose dans ma vie.

Je préfère encore avoir du temps pour vivre des expériences intéressantes, et pour travailler sur des projets qui me passionnent, et qui réclament du temps.

Une journée historique!

Aujourd’hui, 11 mai 2011, est une journée historique.

Pas parce que la journée a commencé par deux pannes de courant à répétition, non.
Mais parce que j’ai enfin trouvé le temps, la motivation et l’inspiration pour commencer mon fameux Chapitre 5. Déjà une page d’écrite. Ce n’est pas tant que ça, mais le plus dur, c’est de commencer. Et de trouver le temps de continuer après… Mais au moins, le commencement est commencé officiellement.

Je suis pas mal occupée ces temps-ci… Chapitre 5, nouvelle page de bande dessinée accompagnée d’un concours, travail sur le chapitre 30 de mon autre histoire…

Peut-être d’éventuels contrats d’illustrations de pages couvertures de livres bientôt… un jour… éventuellement, peut-être. Je croise les doigts!

Dernière prestation à vie d’eXterio dans les studios de Musique Plus la semaine dernière, show d’Alice Cooper samedi prochain, bénévolat pour le Festival International de Musique Actuelle de Victo la semaine prochaine, un autre show à la fin du mois… Pas mal occupée, mais par des choses le fun.

Mais surtout, j’ai enfin commencé mon Chapitre 5!

Un cadre

Aujourd’hui, j’ai décidé de réveiller l’archéologue refoulée enfouie en moi pour faire la restauration d’un cadre ancien.

Un couple d’amis de mes parents m’a confié ce vieux cadre, qui contenait une photo en noir et blanc colorée à la main, pour que je le répare, si possible. J’ai déjà restauré de vieux personnages de crèche en plâtre, j’ai aimé l’expérience, et le résultat était satisfaisant. Quand j’échappe malencontreusement un bol ou un vase, j’ai tendance à vouloir recoller les morceaux. J’ai déjà réparé des bibelots cassés, et même une grosse chandelle de Bouddha que ma mère avait acheté en rabais parce qu’elle était décapitée. Je suppose que c’est cette brève expérience qui a amené ma mère a leur proposer de m’apporter le cadre pour voir ce que je pourrais en faire.

C’est un cadre en bois, recouvert de moulures en plâtre, avec de la peinture dorée.
Première évaluation des dommages: Un gros morceau de moulure de coin disparu, quelques bouts cassés sur les trois autres coins, des craquelures en masse, et de la peinture écaillée sur les côtés. Confiante en mes habiletés, je dis à ma mère que je vais réussir à le réparer. Je le range dans ma chambre, et il reste là, jusqu’à aujourd’hui.

Je commence par le laver et gratter les bouts de peinture écaillée. Ensuite, je remplis les craques les plus profondes avec de la colle blanche, que je laisse sécher. Puis, j’ajoute du plâtre à divers endroits, pour plus tard reconstituer les bouts de moulure cassés en les sculptant.

Le plus dur sera de faire un moule d’un des coins existants, pour en faire une nouvelle moulure en plâtre que je viendrai coller là où il faut. Je devrais commencer à faire ça demain.

(Le cadre avant le début des restaurations)

(Le coin manquant)

Bon, mon blogue a tendance à ne pas vouloir que j’ajoute aucune image… Si les deux images que je viens d’ajouter n’apparaissent pas et que vous ne voyez que deux rectangles blancs à la place, cliquez dessus, vous devriez voir l’image.

La suite des opérations viendra plus tard, et vous pourrez admirer l’évolution de notre ami le cadre!