En Février, j’ai reçu une lettre m’annonçant fièrement que pour une 4e année consécutive, je n’avais pas gagné d’argent grâce à mes livres inscrits au Programme du droit de prêt public.
Pour faire une histoire courte, chaque année, les gens de ce programme cherchent dans les catalogues de 7 bibliothèques francophones au hasard dans tout le Canada, et chaque fois qu’ils y trouvent un des livres inscrits au programme, ils versent environ 50$ à l’auteur de ce livre.
C’est donc plus simple de recevoir de l’argent grâce à ce programme quand on n’est pas un auteur inconnu, quand nos livres se retrouvent automatiquement dans toutes les bibliothèques du monde entier dès leur publication, et quand on ne s’appelle pas Myriam Plante, peut-être, parce que je n’ai jamais rien reçu d’autre que des lettres avec des 0. Bon, bien sûr, mes livres ne sont pas dans beaucoup de bibliothèques, mais ils sont dans quelques bibliothèques, que le hasard n’a jamais sélectionnées.
Pour essayer de changer cette situation, et en espérant recevoir au moins 50$ en Février 2019, j’ai lancé Opération Bibliothèques. Mon plan c’était d’écrire à plusieurs bibliothèques faisant partie d’un large groupe de bibliothèques partenaires du programme, et de leur proposer d’acheter mes livres.
Jusqu’à maintenant, j’ai eu une seule réponse… Parce que la bibliothécaire est une cousine de mon père, et qu’elle avait déjà acheté «Le Parfum du Vent». Elle m’a donc acheté «Le Goût de l’Eau» pour compléter la série.
Le mois passé, j’ai enfin eu une réponse d’une autre bibliothèque, qui me demandait si mes livres étaient disponibles dans une des librairies de la ville, parce qu’ils ont l’obligation d’acheter tous leurs livres dans des librairies.
Oups… Je ne sais pas si c’est le cas pour toutes les bibliothèques du Québec, mais je suppose que c’est le cas pour plusieurs bibliothèques.
Vu que cette gentille bibliothécaire avait au moins pris le temps de me répondre, je lui ai demandé s’ils acceptaient les dons, en disant que j’étais prête à leur envoyer mon premier roman gratuitement. Elle m’a répondu qu’ils acceptaient les dons, et que mon livre serait ajouté à leur collection s’il répondait à leurs standards.
Je pense que je vais devoir changer le plan d’Opération Bibliothèques, et au lieu de proposer aux bibliothèques d’acheter mes livres, de leur demander si je peux leur envoyer un livre gratuitement… Je suis sûre que mes courriels vont recevoir beaucoup plus de réponses comme ça.
Ça veut donc dire que je vais envoyer (peut-être!) plein de livres gratuits, sans pouvoir m’attendre à recevoir quoi que ce soit en retour, parce qu’en fin de compte, c’est pas sûr que ces livres-là vont être trouvés par les gens du DPP en Février prochain.
C’est un investissement risqué… Mais bon, les livres, ça sert à être lu, et pas à rester empilés dans des boîtes… N’est-ce pas?

Un souvenir de la fois que je m’étais construit un trône en boîtes de livres… Il me reste moins de boîtes aujourd’hui, mais il m’en reste encore.