Films et nostalgie

C’est bien connu: je n’attends pas la période de l’Halloween pour écouter des films d’horreur. J’en écoute toute l’année.

Pour faire différent, j’ai donc eu l’idée de revisiter des classiques de mon enfance, comme par exemple, Ernest à la chasse aux monstres!

Je me souviens d’avoir vu ce film-là plusieurs fois quand j’étais petite… La vie était dure, dans ce temps-là: quand on voulait revoir un film qu’on aimait, il fallait attendre qu’il passe à la télé. Maintenant, il existe plusieurs autres options, comme par exemple ma collection de DVDs. (Hé oui, je suis démodée de même, moi, je n’ai pas Netflix ou un autre truc du genre!)

J’avoue que je ne sais pas trop pourquoi Ernest était un de mes héros d’enfance… En plus, comme mon DVD est seulement en anglais, qu’il n’y a pas de sous-titres, et qu’il parle vraiment vite, j’avais de la misère à comprendre tout ce qu’il disait! Je pense qu’en fait j’ai toujours trouvé ça cool que, même si c’est un adulte, il ne se comporte pas comme un adulte normal, et ses seuls amis, dans le film, sont son chien, et des enfants avec lesquels il construit une super cabane dans un arbre.

Peut-être que j’ai toujours su que, comme Ernest, je ne serais jamais une adulte normale… sans toutefois devenir aussi intense et stupide que lui! 🤪

Le film est ridicule, mais il y a quand même une scène qui m’avait vraiment fait peur dans le temps. Celle où la petite fille regarde sous son lit, en s’attendant à y voir un troll… et quand elle se relève, le troll est à côté d’elle dans son lit!

À cause de cette scène-là, quand je ressentais le besoin de vérifier s’il y avait un monstre sous mon lit, je me couchais toujours de travers sur mon matelas pour ne pas qu’un monstre puisse venir se coucher à côté de moi sans que je m’en rende compte. Tsé, on n’est jamais trop prudents!

J’ai aussi l’intention de regarder Casper, un autre film qui a été très important dans mon enfance! Je me souviens d’être allée le voir au cinéma… Et j’avais eu plein de marchandise de Casper, comme par exemple cette figurine qui brille toujours dans le noir, même si elle a un peu jauni avec les années.

Je pense que ce que j’aimais le plus dans le film, c’est la maison, et surtout le passage secret qui mène dans le sous-sol. Et aussi, le fait que ça se passait dans le temps de l’Halloween, comme le film d’Ernest! C’est toujours cool de voir les décorations et les costumes des gens.

Avant l’année passée, je n’avais pas vu la plupart des films de la franchise Halloween. Les seuls que je connaissais vraiment, ce sont ceux de Rob Zombie.

Ces films-là ne me rendent pas nostalgique de la même manière qu’Ernest et Casper. Ce n’est pas le même genre de films, non plus! Mais comme c’est avec eux que j’ai découvert Michael Myers, quand j’ai regardé les films originaux, je ne pouvais pas m’empêcher de faire des comparaisons avec la version de l’histoire que je connaissais déjà.

J’ai écouté le premier l’autre soir… et j’ai découvert que plusieurs des évènements dont je me souvenais se passaient en fait dans le deuxième film. Lui aussi, je me souviens très bien de l’avoir vu au cinéma. Je devrais le réécouter ce soir…

Après tout, l’Halloween, c’est demain! Après ça, ça ne sera plus pertinent d’écouter des films d’Halloween.

Heureusement que, comme mon ami Ernest, je ne me soucie pas vraiment de faire ce qui est pertinent…

Et vous, est-ce qu’il y a un ou des films qui vous rappellent des souvenirs d’Halloween? 🎃📺

Joyeuse Halloween, les amis! Soyez prudents…
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Mes décorations d’Halloween

Chez moi, c’est toujours un peu l’Halloween. 🎃 Surtout dans mon salon!

Mais depuis le premier octobre, c’est devenu encore plus l’Halloween. Par exemple, ce charmant clown maléfique porteur de plat de bonbons est là à l’année longue… mais quand j’ai décoré mon appartement pour l’Halloween, il s’est retrouvé avec un chapeau de sorcière.

Pennywise fait face à la porte d’entrée… Pourtant, c’est rare que mes rares visiteurs le remarquent!

Aujourd’hui, j’avais simplement envie de vous montrer quelques-unes de mes décorations… J’ai pris des photos de celles qui me rendent particulièrement heureuse!

Cet élégant… chat? Au début, je pensais que c’était une chauve-souris, mais en fait c’est probablement un chat noir. Cet élégant chat, donc, est accroché juste au pied de mon lit. Il n’est pas menaçant du tout! Ma mère me l’a donné pour ma fête, il y a quelques années…

Il s’appelle Monsieur Babadook, et il n’a pas de corps. Seulement une tête et des bras.

Ce petit gars-là, fièrement assis sur l’antenne de ma radio, a été confectionné par ma prof de maternelle. Oui oui! C’est la décoration d’Halloween que je possède depuis le plus longtemps.

Je ne lui ai jamais donné de nom… Il est un peu tard pour lui en trouver un, considérant qu’il est presque aussi vieux que moi!

Ma mère m’a aussi donné ces assiettes en carton… Et elles sont tellement cool que je regrette que ça ne soit pas des vraies assiettes dans lesquelles je pourrais manger jour après jour!

«Bone appetit!»

Ce sympathique bras de squelette émerge de mon pot d’ustensiles… Je ne peux pas m’empêcher de lui faire un 👍 chaque fois que je passe près de lui!

Oui, mon pot d’ustensiles est un pot de cafetière. Je ne bois pas de café. Je l’ai payé 1$ dans une friperie, juste pour mettre mes ustensiles dedans!

J’ai décoré ma salle de bain avec un thème maritime, bien avant de commencer à écrire La quête de Marianne. Ce petit miroir en forme de gouvernail, trouvé dans une vente de garage, est mis en valeur par des minis fantômes et citrouilles!

D’ailleurs, j’en ai accroché un peu partout…

Ah, tiens, on ne voit pas ma face ni le reste de mon corps dans le reflet… bizarre!

D’habitude, il y a un grand voilier sur mon rideau de douche… Un grand voilier en train de se faire détruire par les tentacules d’un monstre marin!

Pour le mois d’octobre, je le remplace par ce très invitant rideau mettant en vedette des zombies qui, en fait, semblent être tous la même fille qui porte des costumes différents. (Non, ce n’est pas moi, hélas…)

C’est un cadeau de ma marraine! Il s’agence bien avec mon nouvel achat de cette année: un «tapis» de bain blanc, qui devient rouge au contact de l’eau. J’ai fait les marques qui sont dessus juste avant de prendre la photo! C’est amusant parce que je peux faire semblant d’être Dexter quand je sors de mon bain ou de ma douche. (Quand il analyse des éclaboussures de sang, là… pas quand il tue des gens!)

Ah oui, il y a aussi un clown squelette qui sort de ma toilette! Un décor vraiment convivial et apaisant, comme je les aime.

Voilà, j’espère que cette petite excursion visuelle dans mon univers Halloweenesque vous a plu! Si vous voulez me faire plaisir, vous pouvez me partager une photo de vos décorations d’Halloween dans les commentaires… 😁

Les couleurs d’octobre

L’automne est ma saison préférée, pour plusieurs raisons.

Les canicules de l’été sont finies. Il y a l’Halloween, et ma fête. Les chandails à capuchon chauds et les couvertures douces font partie de la vie quotidienne. Le thé et le chocolat chaud semblent goûter encore meilleur. Il y a des citrouilles dans les épiceries, et une dans mon salon. Et il y a des couleurs magnifiques dans les arbres!

J’ai toujours trouvé que les belles feuilles colorées ne restaient pas assez longtemps dans les arbres… Elles tombent beaucoup trop vite! Mais dans le fond, si elles restaient accrochées aux arbres pendant la moitié de l’année, elles deviendraient moins spéciales.

Le fait que ces couleurs-là soient temporaires les rend encore plus extraordinaires. Et cette année, j’ai eu la chance d’aller en profiter pleinement en visitant le Sentier des Cimes de Saint-Faustin-Lac-Carré, dans les Laurentides, avec mes parents.

Ça ne sert pas à grand-chose d’essayer de décrire la beauté des paysages que j’ai admirés avec des mots… Voici donc des photos!

On marchait sur une passerelle en bois qui se trouvait pas mal au niveau de la cime des arbres. C’était magnifique!
Là, je pense que j’avais commencé à monter dans la tour qui se trouve à la fin du sentier!
La passerelle, vue du haut de la tour!

Pendant que j’admirais le paysage du haut de la tour, je me souviens d’avoir pensé qu’un des avantages des couleurs, c’est qu’elles permettent de différencier les arbres les uns des autres. Dans le sens où, quand la forêt est toute verte, tu vois une forêt qui est verte. En octobre, tu vois une forêt multicolore, oui, mais tu peux aussi spotter chacun des arbres qui en font partie, parce qu’ils ont chacun leur couleur, leur personnalité.

Ça devient donc plus facile de prendre le temps de regarder chaque arbre individuellement… et en même temps, d’apprécier leur contribution à la beauté du splendide paysage.

Il y a sûrement une leçon profonde et philosophique à tirer de ces réflexions-là, du genre, ah oui, c’est comme les humains, on est tous différents…

Mais je préfère juste me dire que c’est vraiment cool de la part des arbres de nous offrir ce beau spectacle-là à chaque automne. Et qu’un jour, il faudrait vraiment que j’écrive une histoire qui se passe à l’automne, avec des beaux paysages comme ça, et que mes personnages prennent le temps de les apprécier au lieu de trouver ça normal.

Le fantôme dansant qui apporte de la joie

C’est la première fois que j’écris dans mon blogue depuis que j’ai 35 ans!

Eh oui, c’était ma fête, l’autre jour… juste 4 jours après l’Halloween. Je suis contente que l’Halloween n’ait pas été annulée, et j’ai aussi réussi à passer une très belle journée de fête.

L’Halloween, c’est toujours un moment spécial pour moi. Depuis que je suis trop «vieille» pour me déguiser et aller récolter des bonbons… je me déguise et je donne des bonbons, à la place.

Je me déguise, et j’organise parfois des petites mises en scène pour accueillir les enfants… Mon but n’est pas de leur faire peur ou de les faire sursauter, mais j’aime les impressionner, les faire sourire, peut-être les inquiéter un très bref instant, ou simplement les faire réagir parce qu’ils trouvent que la personne qui vient de leur donner des bonbons est bizarre.

Cette année, j’étais un fantôme sympathique qui saluait les passants, et qui se mettait à danser quand les enfants le fixaient pendant un peu trop longtemps. J’ai fait rire des gens, et je pense aussi avoir causé un peu de confusion et d’étonnement…

Salut! Oh… ne faites pas attention au gars qui se promène sur la voiture de mes parents…

Parfois, il y a des gens qui se souviennent qu’il y a toujours quelque chose de spécial dans cette maison-là pour l’Halloween. Mais de manière générale, je ne peux pas savoir si les enfants oublient mes costumes et mes décorations au bout de 5 minutes, ou s’ils vont s’en souvenir longtemps, et si ça pourrait même leur donner envie de faire pareil quand ils vont être plus vieux. Qui sait?

J’aime me déguiser, et j’aime penser que mes costumes apportent au moins un tout petit peu de joie à des gens que je ne connais pas, et que je ne fais que croiser très brièvement.

J’aimerais que ça soit aussi simple pour mes livres. Simplement les créer, et ne pas me soucier du tout de savoir si quelqu’un les achète ou pas, si quelqu’un les aime, ou si mes histoires n’intéressent personne.

J’aimerais être capable d’écrire et publier en me disant simplement que mes histoires font rire, sourire, ou réfléchir des gens, et que c’est tout à fait correct de ne jamais savoir si c’est vraiment le cas, ou si je ne fais que l’imaginer.

Mais la différence entre écrire un livre et porter un costume pendant quelques heures pour donner des bonbons, c’est énorme! Écrire un livre, ça peut prendre des années, et d’une certaine manière, j’y pense chaque jour, j’y travaille chaque jour même quand je ne suis pas en train d’écrire. J’y investis du temps, mais aussi beaucoup d’efforts, et même, une partie de mon âme de petit fantôme dansant…

Malgré tout, je pense que la meilleure chose qui pourrait m’arriver, ça serait d’écrire et de publier exactement de la même manière que je me déguise et passe la soirée de l’Halloween à attendre que les enfants passent pour leur donner des bonbons. Ça, je le fais toujours dans la joie, comme si c’était la chose la plus merveilleuse du monde, et sans me préoccuper de si les enfants trouvent ça cool ou non de se faire donner des bonbons par une personne déguisée… et surtout sans jamais me demander si ça vaut la peine, si ça rend quelqu’un d’autre joyeux, ou si je suis la seule personne qui aime ça.

Avoir exactement le même état d’esprit par rapport à ma carrière d’auteure, ça serait un bel idéal à atteindre, non?

Le monstre au bord du lac

J’ai écrit cette petite histoire d’horreur pour un concours organisé à l’occasion de l’Halloween. Je n’ai pas gagné, alors je vous la partage ici…

Voici: Le monstre au bord du lac.

« Il venait d’emménager dans un petit village. Pas n’importe quel village; un village niché sur la rive d’un lac dans lequel vivait un monstre célèbre, ce qui faisait en sorte que le village, lui aussi, était célèbre.

Les gens du village aimaient le monstre de leur lac. Leur monstre. Ils en étaient fiers. Ils le prenaient en photo, et partageaient des anecdotes le concernant avec les touristes qui espéraient l’apercevoir. Le monstre était leur mascotte, leur porte-bonheur. On racontait que quiconque voyait le dos ou la tête du monstre émerger brièvement entre deux vagues aurait de la chance dans la semaine à venir.

L’homme avait choisi d’emménager dans ce petit village, mais pas parce qu’il espérait avoir de la chance. Il ne croyait pas aux porte-bonheurs. Ce qu’il collectionnait, lui, c’étaient les trophées. Les trophées de chasse, et les trophées de pêche.

Il s’installa rapidement dans sa nouvelle demeure puis, sans perdre de temps, il alla à la rencontre des gens du village et il leur posa des questions sur le monstre. Ils lui montrèrent des photos, et lui partagèrent des anecdotes. Tout le monde semblait heureux de discuter avec cet étranger qui s’intéressait beaucoup à leur monstre.

Un jour, cependant, l’homme raconta à un de ses voisins que son intention était d’en apprendre le plus possible sur le monstre du lac, dans le but de le tuer. À partir de ce moment, plus personne n’accepta de parler avec lui. Les gens du village murmuraient sur son passage. On lui jetait des regards étranges quand il se rendait au marché ou au restaurant.

Mais l’homme ne s’inquiéta pas de ce soudain changement d’attitude de la part des gens du village. Il estimait avoir appris ce qu’il avait besoin de savoir. Il mit donc sa chaloupe à l’eau et partit à la recherche du monstre, sa nouvelle proie.

Il lui fallut une semaine complète avant de l’apercevoir, et une semaine de plus avant de se trouver suffisamment près de lui pour tenter sa chance. Il s’empara de sa carabine, et tira. Le monstre rugit et s’enfonça sous l’eau avec une large éclaboussure de sang.

Patient, l’homme attendit, les yeux rivés à la surface du lac. Selon ce qu’il avait appris, le monstre, s’il n’avait pas été tué par la balle, devrait éventuellement remonter à la surface afin de respirer. Il apparut au bout d’un moment, mais loin de la chaloupe de l’homme. Celui-ci tenta néanmoins de tirer sur la cible mouvante. Le monstre rugit, et replongea sous l’eau.

L’homme attendit encore, puis se lassa et rentra chez lui. Il revint au même endroit le jour suivant, et le jour d’après, mais ne vit aucune trace du monstre.

Environ une semaine plus tard, alors que l’homme se rendait au marché, il remarqua un attroupement inhabituel sur la plage du village. Il s’approcha. Là, autour d’une masse répugnante et gélatineuse étalée sur le sable granuleux, les gens rassemblés discutaient bruyamment.

Que les habitants du village puissent être horrifiés, furieux ou attristés de la mort de leur monstre ne lui effleura pas l’esprit. Il avait réussi à l’abattre! À sa fierté d’être parvenu à tuer le monstre s’ajouta sa certitude que son nom serait à jamais associé à celui de l’immonde créature mystérieuse, et qu’il deviendrait à son tour célèbre, renommé, immortel.

Si le monstre du lac avait eu des cornes ou des griffes impressionnantes, l’homme s’en serait volontiers emparé. Mais rien, sur ce corps pâle, mou et informe, ne pourrait lui servir de trophée. Il songea donc à simplement en prendre une photo, mais il devrait d’abord attendre que les curieux se soient éloignés. Il espérait que la plage redeviendrait calme avant que les oiseaux et les insectes ne commencent à s’intéresser de trop près au monstre. Il était déjà horrible; il n’avait pas besoin en plus d’être à demi dévoré et pourri.

L’homme rentra donc chez lui en se promettant de revenir sur la plage tôt le lendemain matin, avant que les gens du village soient levés. Seul dans sa cuisine, il célébra sa victoire sur le monstre du lac en ouvrant une bonne bouteille de vin puis, après un repas léger, il alla se coucher.

Il se réveilla en sursaut quelques heures après s’être endormi. Sa chambre était plongée dans les ténèbres, et il entendait un orage imposant marteler les murs et le toit de sa maison. Il retint son souffle; trois coups furent frappés à la porte avant. Il tenta d’allumer sa lampe de chevet, mais ne put obtenir aucune lumière. L’électricité avait été coupée, semblait-il, à cause de l’orage. Il se frotta les yeux, sortit de son lit, enfila une robe de chambre, et se rendit à la cuisine en marmonnant son mécontentement.

Qui pouvait bien frapper à sa porte au milieu de la nuit, pendant un orage comme celui-ci?

Personne. Il n’y avait personne. Il jeta un coup d’œil dans les environs, puis commença à se diriger vers sa chambre lorsqu’il entendit de nouveaux coups qui semblaient venir de sous une fenêtre.

Il se figea. Des garnements devaient essayer de lui jouer un tour. Il décida de ne pas entrer dans leur jeu, et il retourna se coucher.

Mais les coups ne cessèrent pas, au contraire. De nouveaux coups retentissaient, d’un côté de la maison, puis de l’autre. L’homme se leva, s’assit sur son lit pendant un moment, puis retourna dans la cuisine et jeta un coup d’œil à l’extérieur, par l’une des fenêtres. Au même moment, il entendit de nouveaux coups qui semblaient avoir été frappés contre un des murs de sa chambre.

Il recula vivement, trébucha en se cognant sur une chaise, puis resta debout au milieu de la pièce, étourdi et de plus en plus inquiet.

Il n’était pas du genre à avoir énormément d’imagination, mais son esprit apeuré par le bruit et par la noirceur, et peut-être un peu engourdi par le vin, se mit à imaginer quelque chose. Peut-être que le monstre n’était pas mort. Peut-être qu’il avait simplement été blessé. Peut-être qu’il était venu se venger, qu’il tournait autour de la maison, vif et sournois, son corps luisant et mou se déplaçant avec aisance sous la pluie glaciale.

Peut-être encore y avait-il un deuxième monstre, venu venger la mort de son frère, de sa mère, ou de son amant. Un deuxième monstre en colère, toute une famille de monstres, pourquoi pas? Et ils tentaient de l’attirer hors de sa maison…

Il songea à s’emparer de sa carabine, mais ne la trouva pas à sa place habituelle même si ses yeux s’étaient habitués à la noirceur. Elle n’était plus dans la petite armoire située près de la porte. L’avait-il oubliée dans sa chaloupe? Ça semblait improbable, mais il ne voyait pas d’autre explication.

Il resta debout dans sa cuisine, à tourner la tête dans la direction d’où lui semblaient provenir les coups frappés contre les murs de sa maison, et à imaginer différents scénarios. Il ne songea pas à crier aux monstres de partir ni à téléphoner à la police. Il voulait simplement retourner se coucher, mais il savait que dormir serait impossible.

Alors que les coups s’intensifiaient, il poussa un grognement de rage, ouvrit un tiroir, et en sortit un long couteau dont il se servait surtout pour couper de la viande. Il se précipita vers la porte d’un pas ferme, mais alors qu’il posa sa main libre sur la poignée, le silence tomba. Même l’orage semblait s’être tu.

Il cligna des yeux, essuya de la manche de sa robe de chambre son front humide de sueur. Qu’était-il en train de faire? Avait-il vraiment eu l’intention de se battre contre un ou plusieurs monstres en brandissant un couteau de chef? Et puis, y avait-il réellement des monstres?

Il tendit l’oreille, mais n’entendit plus un bruit. Il expira longuement, puis tourna la poignée et entrouvrit la porte. Il ne vit rien de particulier. La pluie tombait doucement, sans bruit, et la lune et les étoiles étaient voilées.

Il sortit de sa maison, mais c’était une erreur. S’il était resté à l’intérieur, peut-être que les choses se seraient terminées autrement. Peut-être que le temps aurait tout arrangé, comme il le faisait souvent, mais pas toujours. Peut-être qu’il aurait pu continuer à vivre dans le petit village, et finir par y trouver la paix.

Après tout, il venait tout juste d’y emménager, de commencer une nouvelle vie, de prendre un nouveau départ. Mais le lendemain de cette nuit étrange, son corps fut retrouvé sur une plage située de l’autre côté du lac. Il était mort, mais il ne s’était probablement pas noyé.

Quelqu’un lui avait tiré une balle dans la tête. »

Un mois d’expériences

En Octobre, j’ai été très occupée. Je n’ai pas eu énormément de temps pour écrire, et j’ai l’impression que ma routine habituelle a été remplacée par différentes tâches à accomplir, du travail supplémentaire, et des préparatifs.

Des préparatifs pour quoi? Pour des voyages, surtout!

Octobre a été pour moi un mois d’expériences, surtout d’expériences nouvelles, qui ont été en majorité de belles expériences, même si certaines ont été un peu effrayantes à anticiper!

Le mois a commencé avec ma séance de signature à la Librairie Serpent d’ébène pour le livre «Vincent», et le 2e Salon Littéraire du Québec à Victoriaville. Ensuite, j’ai travaillé pour Azazel, le village de l’horreur, pendant 2 soirées.

Après ça, je suis partie visiter mon amie à Gatineau, et assister à un show de Ghost à Ottawa, avec un billet V.I.P. qui m’a coûté cher, mais qui a valu la peine!

À mon retour, j’ai travaillé pour les élections pour m’aider à payer mes folles dépenses du mois, et finalement, je suis allée passer 3 jours à New York pour célébrer l’Halloween en compagnie de Victoria Price, la fille de l’acteur Vincent Price, et d’un groupe de gens très sympathiques et intéressants.

Tout ça pour dire que ne pas avoir beaucoup de temps pour écrire et travailler sur mes différents projets, ce n’est pas trop grave… Bon, ça serait très grave si ça arrivait à chaque mois, mais comme il s’agit seulement d’un mois, tout va bien!

J’ai vécu des expériences qui m’ont inspirée, qui m’ont prouvé que je suis capable de me rendre jusqu’à New York toute seule, qui m’ont confirmé que c’est plus agréable faire sursauter les gens que de sursauter, qui m’ont amenée à sortir de ma zone de confort, et, aussi, qui m’ont procuré de la joie. Oui oui!

Au lieu de vous partager des photos de voyage ordinaires, voici quelques photos qui mettent en vedette du bonheur:

Bon, je n’ai pas exactement l’air joyeuse (et il ne s’agit pas d’une photo de voyage), mais quand tu viens de passer un peu plus de trois heures à porter un masque avec du maquillage noir en dessous, et à faire peur aux visiteurs d’un village de l’horreur, tu ressens de la joie de pouvoir t’en aller chez vous, en marchant, avec ton restant de maquillage dans la face. Croyez-en mon expérience!

Ça, c’était avant d’aller visiter la Monnaie royale canadienne avec mon amie Marie-Ève. J’ai été transformée en pièce de monnaie géante grâce à un procédé magique qui m’a bien amusée.

Là, je revenais du show de Ghost, et je n’arrivais pas encore à croire que tout ce qui s’était passé pendant cette soirée était réel!

Et finalement, une photo prise dans la salle de bain du cinéma Nitehawk à Brooklyn, New York, où j’ai vu un film de Vincent Price tout en dégustant, dans le noir, un repas 4 services. Je sortais de mon cabinet de toilette en me disant que j’avais donc ben du fun dans ce voyage-là, et j’ai décidé d’immortaliser ce moment devant le miroir.

En comparaison avec le mois d’Octobre, le mois de Novembre va me paraître bien tranquille… Quoi que, me voici rendue à 34 ans depuis hier, et j’ai 2 autres shows de prévus, à Montréal!

Vive les évènements automnaux!

Le casse-tête d’un nouveau livre

Dans quelques jours, je vais faire un looong tour d’autobus jusqu’à New York, où je vais visiter plein d’attractions en compagnie de Victoria Price et d’un petit groupe de gens qui seront certainement sympathiques et heureux. Ça va être la première fois depuis longtemps que je ne suis pas chez mes parents pour donner les bonbons!

J’aime l’Halloween, et je ne suis pas la seule…! Karen Stever, une musicienne, chanteuse et maintenant auteure que je suis depuis l’époque révolue de MySpace, va lancer son premier roman le 31 Octobre!

Pour l’occasion, elle a eu l’idée de révéler, à chaque jour, une partie de la couverture de son roman en enlevant un des morceaux de casse-tête qui le recouvrent, tout en présentant un des personnages du livre dans un vidéo, avec quelques extraits. Vous pouvez avoir une meilleure idée de ce dont je parle en visitant son site.

Je trouve son idée vraiment géniale! Hélas, avec tous mes préparatifs de voyage, je n’ai pas encore eu le temps de regarder tous ses vidéos, mais je vais m’y mettre à mon retour, en plus de lire son livre que j’aurai sûrement reçu d’ici là, bien sûr!

Je n’ai pas l’intention de copier son idée pour ma prochaine sortie de roman, mais ça me motive à essayer de développer de meilleures stratégies de marketing. Déjà, j’ai noté quelques idées dans un carnet que ma mère m’a donné…

Mes efforts n’auront peut-être pas une très grande portée, mais ce n’est pas une raison pour ne pas s’amuser un peu et faire les choses en grand, n’est-ce pas?

Et puis, le prochain roman que je publierai (sans parler du prochain livre de ma Mini Collection, bien sûr!) n’est pas encore terminé d’écrire… ce qui veut dire que ça me laisse beaucoup de temps pour développer des idées originales et me préparer à essayer de me faire un peu de publicité!

Une partie du casse-tête de Karen Stever, et mon carnet d’idées à développer!

Visite de la chapelle hantée

J’aime l’Halloween, et j’aime les décorations d’Halloween.

C’était donc tout naturel pour moi, en lisant cet article appelé Impressionnante Halloween sur la rue Bélair, de me dire «Hein, il faut que j’aille voir ça!»…

J’avais vu des photos sur Facebook, mais il fallait que je voie ça en personne!

J’ai marché environ 50 minutes pour me rendre, mais j’y suis allée, et ça a valu le déplacement! Quand je suis arrivée, le couple qui a fabriqué ce décor vraiment trop cool, Nathalie Boisvert et René Martin, était en train de parler avec d’autres visiteurs… Je suis allée les voir et je leur ai dit qu’ils étaient mes héros!

Ensuite, j’ai fait le tour du terrain en prenant des photos, avec un grand sourire dans la face.

On dirait presque qu’il est en train de se faire bronzer!

Avant de partir, j’ai parlé avec Nathalie de notre passion commune pour l’Halloween. Elle m’a dit que c’était leur première année à Victoriaville, mais qu’ils ont déjà monté leur décor de chapelle hantée plusieurs fois, en y ajoutant du nouveau chaque année, et que leur but c’est de partager la magie de l’Halloween avec tout le monde, et de rendre les gens heureux.

Ça m’a rendue vraiment heureuse, en effet! Tsé, on parle souvent de la magie de Noël, mais la magie de l’Halloween, elle? Hein? Moi, ça m’énerve de voir les décorations de Noël dans les magasins quand l’Halloween n’est même pas encore passée. La magie de l’Halloween me rejoint plus que celle de Noël, alors je ne me pouvais plus de visiter la chapelle hantée, et de voir à quel point ces gens-là aiment l’Halloween eux aussi, et sont vraiment passionnés.

Parce qu’il faut de la passion pour transformer sa cour avant en chapelle hantée avec un cimetière plein de squelettes joyeux, et même une crypte dans laquelle se trouve une surprise qui a réussi à me faire faire le saut!

Et moi, les gens qui sont passionnés par ce qu’ils font, et qui veulent partager de la joie et de la magie avec les autres, je trouve ça inspirant et j’aime vraiment ça.

Je vais toujours aimer ça, comme je vais toujours aimer l’Halloween.

Je pense que c’est ce coin-là que j’ai trouvé le plus cool! Dans une des citrouilles au pied de la croix, il y avait plein de petits rats!