Portrait de personnage: Henry de Courval

Henry de Courval est le fils unique du riche propriétaire d’une plantation de thé. Il aurait pu choisir de succéder à son père, mais suite à son tout premier voyage en mer, il a plutôt décidé de devenir capitaine d’un navire.

C’est un homme rêveur, et sa tendance à faire confiance aux gens et à essayer de ne voir que le meilleur d’eux le rend parfois un peu naïf. Il est optimiste, et toujours prêt à apprendre de nouvelles choses et à découvrir de nouvelles manières de vivre. C’est un peu pour cette raison qu’il a décidé de naviguer: il préfère voyager et explorer le vaste monde que de rester chez lui à faire la même chose, jour après jour.

Il est éperdument amoureux d’une jeune femme appelée Marie-Anne Perneault, qui elle, le voit comme un ami fidèle, et rien de plus.

Henry compte surtout sur son ami Flint pour faire régner la discipline à bord de son navire. Il n’aime pas du tout crier des ordres à ses hommes, et préfère leur parler calmement et honnêtement plutôt que de les punir s’ils font quelque chose qui lui déplaît.

C’est d’ailleurs pour ça que les membres de son équipage ont beaucoup de respect pour lui. Ils le voient comme une figure d’autorité bienveillante, et toujours prête à les motiver et à les aider à surmonter tous les obstacles qu’ils rencontrent ensemble.

Mais dans mon roman La quête de Marianne, Henry présente un visage différent… et pas seulement parce qu’il porte un foulard noir pour dissimuler ses traits. (Il porte aussi un chapeau beaucoup plus volumineux que celui représenté sur l’image en haut de ce texte!) Ses hommes le respectent toujours, mais ils ont aussi peur de lui. Il est alors solitaire et tourmenté; toujours aussi éloquent, mais beaucoup moins amical.

Qu’est-ce qui lui est arrivé? Je vous laisse le découvrir!

Livres dans lesquels Henry apparaît:

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Portrait de personnage: Flint Hulligan

Flint Hulligan est le frère jumeau de Callan. Comme il est né le premier, il se considère comme l’aîné. Et il est beaucoup plus responsable et agréable à côtoyer que son frère…

Le caractère de Flint a toujours été énigmatique pour moi, qui l’ai pourtant inventé! Quand j’ai commencé à avoir des idées pour mon roman La quête de Marianne, il a fait son apparition en tant que second du capitaine, mais je n’avais aucune idée de sa personnalité, et de s’il était sympathique ou antipathique.

C’est lorsque j’ai aussi inventé son frère jumeau que j’ai commencé à avoir une meilleure idée de qui était Flint. Il est responsable, comme je l’ai déjà mentionné, mais il a aussi un côté très insouciant. Il peut être autoritaire, borné et grincheux, mais il aime aussi s’amuser et voir la vie du bon côté. Parfois, il prend tout très au sérieux… et parfois, pas du tout.

Je dirais donc qu’il est spontané et qu’il agit souvent selon son impulsion du moment. Son supérieur, le Capitaine Henry de Courval, le considère comme un ami très proche. Il lui fait pleinement confiance parce qu’il le trouve fiable et intègre. Et il l’est… mais peut-être pas toujours.

En apprenant à mieux connaître Flint, je me suis attachée à lui. Mais je pense que c’est quand même facile de le trouver antipathique. (Surtout dans La quête de Marianne, mais ça, c’est une autre histoire!)

Sa plus grande faiblesse, c’est sans doute son amour pour son frère jumeau. Parce que Callan n’est pas du tout une bonne personne. Il fait même des choses horribles… Mais je crois bien que Flint s’entête à croire que s’il surveille et encadre son jumeau, il l’aidera à revenir dans le droit chemin.

Cet amour inconditionnel et à sens unique pour son frère le rend naïf, et explique peut-être aussi son caractère changeant et inégal… Il sait qu’il devrait se tenir loin de Callan. Mais il est incapable de le chasser de sa vie, ce qui lui cause pas mal de tourments et de frustrations.

Livres dans lesquels Flint apparaît:

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Portrait de personnage: Callan Hulligan

Callan Hulligan est un psychopathe.

Bon, à son époque et dans le monde dans lequel il vit, ce mot n’existe pas. Les gens qui le côtoient ont tendance à le trouver étrange, peu sociable, et inquiétant, et à ne pas vouloir apprendre à mieux le connaître.

Le dictionnaire Larousse en ligne nous informe qu’un psychopathe est un «sujet qui présente une psychopathie», et donne du mot psychopathie la définition suivante: «État de déséquilibre psychologique caractérisé par des tendances asociales sans déficit intellectuel ni atteinte psychotique.»

Du côté de Wikipédia, sur la page du mot psychopathie, on retrouve des informations telles que: «trouble de la personnalité, caractérisé par un comportement antisocial, un manque de remords et un manque de « comportements humains », généralement associé dans la culture populaire à un mode de vie criminel et instable», et aussi: «En général, ce sont des individus qui ne ressentent pas d’empathie, ils se soucient peu de ce que les autres ressentent et les utilisent pour atteindre leur but. Le mensonge pathologique, les violations répétées des normes sociales, la victimisation, la tendance à blâmer autrui ou l’intolérance à la frustration peuvent être des comportements révélateurs de ce trouble.»

Pourquoi toutes ces définition? Parce qu’elles représentent très bien ce personnage, et qu’elles donnent une bonne idée de ce qu’il est capable de faire.

Callan est né en colère, sans raison valable. Dès son enfance, il constate que la vue du sang le fascine (tant que ce n’est pas le sien!), et en grandissant, il éprouve de moins en moins d’empathie pour les autres. Il ne s’intéresse à personne et il n’aime personne.

Ce n’est donc pas du tout un personnage sympathique… C’est un monstre. Malgré tout, ce n’est jamais vraiment lui le «méchant» de l’histoire. Mais ce n’est pas un héros non plus!

Il n’existe que pour compliquer la vie et tester les limites de Flint, son frère jumeau. Parce que Flint, lui, n’est pas un psychopathe, et que même s’il devient de plus en plus conscient de la noirceur qui habite son jumeau, il ne peut pas s’empêcher de l’aimer et d’essayer de le protéger contre lui-même.

Pauvre Flint…

Callan va bien sûr utiliser la faiblesse de son frère à son avantage. Car même s’il le déteste, il se fait un devoir de le suivre partout. Ils sont donc tous les deux devenus marins, et naviguent toujours ensemble sur le même navire.

Livres dans lesquels Callan apparaît:

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Portrait de personnage: Beanedich Sohr

Le vrai nom de ce personnage (qui est un de mes personnages préférés!) est Beanedich Sohr. Mais comme il vient de Lvistuanie, un petit pays nordique dont pratiquement personne n’a entendu parler, et qu’il parle avec un accent que pratiquement personne n’a jamais entendu, les gens ont simplement été incapables de comprendre son prénom.

Alors ils l’ont renommé Benedict. Et lui, même s’il trouvait ça agaçant au début, il a fini par simplement accepter son nouveau prénom, en se disant que ça serait moins compliqué comme ça. C’est un détail qui peut ne pas sembler très important, mais pour moi, ça révèle un peu le genre de caractère qu’il a.

À première vue, il semble être un homme qui se laisse facilement marcher sur les pieds, et qui est incapable de s’affirmer ou de prendre des initiatives. Et c’est un peu vrai… Mais en même temps, il est têtu et tenace, et quand il veut vraiment quelque chose, il n’abandonne pas, peu importe ce qu’en pensent les autres.

On pourrait dire qu’il choisit ses combats. Si quelque chose ne lui semble vraiment pas important, il ne va simplement pas perdre trop de temps à argumenter ou à s’acharner. Mais quand quelque chose lui tient vraiment à coeur, c’est le contraire!

Donc: son prénom? Pas vraiment important. Mais son rêve de devenir le meilleur musicien de son pays natal? Il ne l’a jamais abandonné… Mais comme pendant toute son adolescence, son père a tenté de l’obliger à se choisir un vrai métier, il a fini par capituler et par choisir un métier. Il est devenu marin. Et il a emmené son violon avec lui, parce que pourquoi se contenter de son pays natal quand on peut aller jouer de la musique dans le monde entier?

Benedict est très grand et très fort, mais il a un tempérament calme et doux… sauf quand il se met en colère, ce qui heureusement n’arrive pas très souvent.

Il est très honnête et un peu naïf, et il n’a pas peur de se montrer vulnérable ni de soutenir ceux qui se montrent vulnérables devant lui. Il est ami avec Anders, et il a rapidement développé l’habileté de comprendre ce que celui-ci lui dit en se servant de ses mains et de ses expressions faciales.

Une des raisons qui l’ont amené à quitter la Lvistuanie, c’est qu’il a découvert qu’il était plus attiré par les hommes que par les femmes, et qu’il espère réussir à trouver quelque part un autre homme qui lui ressemble et qui le comprend…

Livres dans lesquels Benedict apparaît:

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Portrait de personnage: Alexander Anderson

Je commence ma série de portraits de personnages avec Alexander Anderson, aussi connu sous le nom d’Anders.

Ne le dites pas à mes autres personnages pour ne pas les rendre jaloux, mais Anders est un de mes personnages préférés. Il est né muet, et à cause de ce handicap, les gens ont tendance à le sous-estimer et à croire qu’il est dépourvu d’intelligence… alors que ce n’est pas du tout le cas!

Rejeté par son père qui avait honte de lui, et aussi par ses frères qui avaient peur que son mutisme soit contagieux, il a quitté son foyer très tôt pour partir à l’aventure. Il est devenu marin sur un grand voilier, est tombé amoureux de la mer, et a voulu passer le reste de sa vie à naviguer.

C’est lors de son tout premier voyage en mer qu’il a décidé de changer son nom, parce qu’il n’avait plus envie de porter le même nom que son père. Comme il y a deux fois «ander» dans son nom complet, il a décidé de mettre un «s» à la fin et de s’appeler Anders, ce qui était aussi plus simple pour lui, qui n’a jamais vraiment eu la chance d’apprendre à lire ou à écrire.

Anders est rusé et débrouillard. Il a beaucoup de compassion envers les gens démunis, ou qui ont besoin d’être guidés et soutenus. Il est courageux, mais n’éprouverait absolument aucune honte à fuir, à se cacher, ou à frapper un ennemi dans le dos plutôt que de se battre de manière loyale. Après tout, même une fois devenu adulte, il est petit et maigre, et il n’a jamais appris à manier une épée ou un pistolet…

On ne peut pas dire de lui qu’il a un sens de l’éthique irréprochable. C’est un homme bon et il a de bonnes intentions. Mais si la meilleure manière pour lui d’atteindre un de ses buts est une manière illégale ou peu recommendable, il ne se posera pas de question et ne regrettera pas son choix par la suite.

La seule chose qui fait vraiment peur à Anders, ce sont les orages, surtout ceux qu’il subit pendant qu’il est sur un navire. Et ce n’est pas exactement parce qu’il a peur de faire naufrage… Pour lui, les orages représentent le chaos total, et c’est ça qui le terrifie. Il préfère être en contrôle, et que tout soit calme, prévisible, organisé, et propre.

Laver le plancher (ou le pont d’un navire) est même une de ses plus grandes passions…

Livres dans lesquels Anders apparaît:

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Regor est de retour!

Regor est de retour pour une toute nouvelle aventure!

Mais… qui est Regor? Ceux et celles qui ont lu mes deux romans de dragon le savent. Regor est un des principaux personnages de Le Parfum du Vent et Le Goût de l’Eau, et il est impossible de l’oublier.

Il est donc de retour dans un mignon petit livre jaune qui porte son nom: le 7e livre de ma Mini Collection!

Regor se repose sur un lit de fougères… Aah! Souvenir de l’époque révolue où il y avait de la végétation sur le sol, et pas juste de la neige.

Voici le résumé de mon nouveau bébé:

« Regor est un magicien qui se destinait à devenir roi. Mais sa rencontre avec un dragon a tout changé, et après de nombreuses aventures en compagnie de cette impressionnante créature et de son amie humaine, il s’est retrouvé loin de chez lui.

Seul parmi des gens dont il ne partage pas les buts et les idéaux, et devenu étranger à lui-même, il entreprendra un voyage qui l’aidera à découvrir ce qu’il désire réellement faire de sa vie. »

Regor est perché dans un arbre? Il me semble pourtant qu’il ne fait pas ça dans l’histoire… Mais peut-être qu’un autre personnage le fait.

Pour l’instant, je n’ai qu’un seul exemplaire de Regor chez moi. C’est mon bébé, mon Précieux, et la star d’une petite séance de photos que j’ai effectuée, avec un timing impeccable, le jour juste avant l’arrivée de la neige!

Je vais bientôt passer une plus grosse commande pour avoir plein de petits Regor chez moi… Mais avant, j’ai besoin de savoir combien je dois en commander. Parce que je sais que ce n’est pas une bonne idée d’en commander une centaine: ils ne se vendront pas.

Mais alors… combien?

C’est le temps pour les gens intéressés de précommander leur exemplaire!

Pour obtenir Regor, vous avez trois options:

➡️ Si vous faites partie de ma famille, ou qu’on pourrait se voir bientôt, écrivez-moi un courriel au myriam.plante@yahoo.ca pour réserver votre exemplaire! Vous pourrez me le payer quand je vous le remettrai en mains propres, probablement dans le temps des Fêtes.

Avantages: Pas de frais de livraison, une dédicace et un service personnalisé!

Désavantage: Je ne sais pas quand je vais recevoir ma commande de livres.

➡️ Pour que je vous envoie votre livre par la poste, vous pouvez le précommander à partir de mon site internet ou de ma boutique Square.

Avantages: Livre dédicacé, pas besoin de se déplacer à part pour atteindre votre boîte à lettres.

Désavantages: Des frais (peu élevés) de livraison, des délais possibles dépendant de Postes Canada.

➡️ Vous pouvez aussi le commander sur Lulu, pour probablement le recevoir avant les gens qui précommanderont auprès de moi.

Avantages: Obtention sans doute plus rapide du livre, livraison n’importe où dans le monde.

Désavantages: Livre plus cher, et non dédicacé.

Ah oui, et si vous aimeriez acheter Regor, Le Parfum du Vent, et Le Goût de l’Eau, pour lire ou pour offrir, je crois que l’option la plus économique, au niveau des frais de livraison, serait de passer par ma boutique Square.

Merci de votre intérêt envers mon nouveau petit livre! C’est toujours un grand bonheur pour moi d’imaginer mes bébés dans vos mains pendant que vous passez un beau moment de lecture. 😊

Regor attire déjà les foules! Hum… les fait fuir, plutôt! Pendant que je prenais des photos de mon livre dans la nature, près du lac où se prélassent les oies blanches, un groupe d’oiseaux non identifiés, qui ne sont pas des oies blanches, s’est subitement enfui bruyamment! Je ne pense pas leur avoir fait peur, ce sont plutôt eux qui m’ont fait sursauter…

Qu’est-ce qui s’en vient?

Comme vous le savez peut-être, mon roman La quête de Marianne est relié aux 6 premiers livres de ma Mini Collection.

Mais entre ces petits livres et mon gros roman, il y a une autre histoire… Une longue histoire. Une histoire que je n’ai pas encore écrite, qui n’a bien sûr pas encore de nom, et que je devrais commencer à écrire cette année.

Mais avant de commencer à l’écrire, il faut que je la planifie. Parce que ça ne sera pas une histoire simple à écrire: il va falloir qu’elle s’insère parfaitement entre ses deux parties déjà publiées (comme un morceau de casse-tête), il faut que j’invente le monde dans lequel elle va se dérouler, et elle va avoir plus qu’un tome.

Combien de tomes?

1… 2… 3… 4… 5…? Ayoye! Aurai-je le temps d’écrire toute cette histoire avant que la terre entière n’explose?

C’est donc un défi de taille pour moi! J’accumule des notes sur cette histoire depuis des années, mais je n’avais qu’une vague idée de ce à quoi ressemblerait le monde dans lequel mes personnages vivront leurs aventures. C’est un monde un peu semblable au nôtre, mais en même temps très différent, et l’histoire va se situer à l’époque de la voile.

Quand j’ai commencé à planifier cette histoire, j’ai tout naturellement voulu inventer le monde. Après tout, s’il n’y a pas de continents, de pays, de ports, de villes, et d’océans, un récit comme celui-là ne peut pas exister.

Puis, après des tentatives et des réflexions, j’ai constaté que ça serait mieux d’inverser mon processus de création: commencer par savoir ce qui va se passer, pour pouvoir plus facilement imaginer les endroits où ça va se passer!

Comme je serai le seul et unique dieu de cet univers inventé, autant profiter de cette occasion de pouvoir créer le monde dans le désordre.

Donc, j’ai commencé à classer mes notes, à les diviser en différents tomes, à créer des liens entre mes évènements, et à comprendre que toute cette bouette primordiale qui mijote dans ma tête depuis des années est capable d’avoir beaucoup de sens, finalement!

Le procédé a été plus intéressant, et surtout, plus simple et moins long que je m’imaginais. Maintenant que j’ai une assez bonne structure pour mon histoire, c’est le temps de me lancer de nouveau dans la conception du monde.

Donc, si vous attendez avec impatience la future histoire qui va raconter ce qui est arrivé à Henry et à son équipage entre les livres de ma Mini Collection et La quête de Marianne… j’y travaille. Mais ça va être un peu long! 🤷‍♀️

Parlons un peu de Vincent

Ça fait un an que ce petit livre a été lancé!

Depuis le début de cette « merveilleuse » année 2020 qui approche lentement de sa fin, je vous parle d’un de mes livres à chaque mois, ici dans mon blogue, et surtout sur ma page Facebook.

Ce mois-ci, j’avais oublié de le faire, pour différentes raisons… oups!

Le cinquième livre de ma Mini Collection, Vincent, est en vedette. Que dire à propos de lui… Est-ce que j’ai appelé ce personnage Vincent en hommage à Vincent Price, mon acteur de films d’horreur préféré? Oui, ça se pourrait bien…

Et quand j’ai écrit son histoire, je lui ai donné 43 ans, soit 10 ans de plus que moi à ce moment-là. (Présentement, il ne me reste pas longtemps à avoir 34 ans, car ma fête s’en vient au début du moins prochain!)

Je lui ai donné 10 ans de plus que moi parce que, d’une certaine manière, je m’identifie un peu à lui. Je ne suis pas, comme lui, une personne lunatique qui croit que les sirènes existent réellement, mais je pense qu’on a quand même certains points en commun…

Vincent n’aura pas un très gros rôle à jouer dans le roman que je suis en train d’écrire, mais il va quand même y être présent.

Voici d’ailleur un petit extrait exclusif de mon futur roman:

« Marianne regarda l’horloge accrochée au mur du fond du restaurant, puis se tourna vers la porte. Presque aussitôt, Vincent entra. Elle se rendit au comptoir où trônait la cafetière, remplit une tasse de liquide fumant, puis se munit d’un sachet de sucre et de deux godets de crème. Elle apporta le tout à Vincent, qui s’était déjà installé à sa table préférée.

– Bon matin, Marianne, lui dit-il avec son sourire honnête, un peu timide.

– Bon matin, Vincent!

Vincent était un homme élégant, de toute apparence très érudit, et au tempérament très doux. Comme Roseline, il suscitait la pitié de bien des habitants du village, quand il ne suscitait pas tout simplement leurs moqueries. Il avait emménagé à Port-d’Attaches parce qu’il était obsédé par les sirènes, et qu’il rêvait d’écrire un livre pour prouver au monde entier qu’elles existaient réellement. Il se promenait toujours avec son appareil photo et avec un gros sac rempli de carnets de notes de différentes tailles, et il possédait un canot gonflable qu’il manœuvrait avec une paire de rames, et dans lequel il partait souvent explorer les environs. Il était convaincu que des sirènes vivaient dans la mer au large de Port-d’Attaches, et il cherchait inlassablement des preuves et des signes de leur passage sur les plages situées le long du littoral, et au pied des falaises rocheuses.

Plusieurs disaient qu’il n’avait pas toute sa tête, et on racontait qu’il passait parfois la nuit dans son canot, et que celui-ci finirait certainement un jour par dériver si loin que le pauvre malheureux se perdrait en mer.

– Du nouveau dans tes recherches? lui demanda Marianne.

Elle ne s’intéressait pas réellement à ses élucubrations, mais elle aimait voir passer cette étincelle de joie dans ses yeux bleus lorsqu’il lui parlait de ses découvertes. Pendant ces moments, son visage tout entier se transformait, illuminé par la passion.

– J’ai trouvé quelque chose, lui répondit-il avec un sourire à la fois fier et exalté.

Il se pencha légèrement vers Marianne et expliqua, sur le ton de la confidence :

– J’ai trouvé un ongle!

– Un ongle? s’étonna Marianne, en n’ayant pas besoin cette fois de feindre son intérêt.

– Un ongle vert, avec des reflets irisés! Je l’ai trouvé sur une petite plage où je me rends souvent.

– Et tu es certain que c’est un ongle? Peut-être que c’est autre chose… Une écaille? proposa la jeune femme en se prêtant au jeu.

Vincent secoua la tête.

– Non. Je l’ai cru aussi au départ, mais je l’ai bien observé, et il s’agit d’un ongle, lui assura-t-il d’un ton d’expert. Un ongle entier. Une sirène a dû le perdre en se blessant à une main.

– J’espère qu’elle va bien…

– Je l’espère! J’ai l’intention de retourner sur cette plage dans quelques jours. Peut-être que j’y trouverai autre chose.

En voyant d’autres clients entrer dans le restaurant, Marianne sourit gentiment à Vincent et s’éclipsa pour aller prendre leurs commandes. »

Si le petit livre Vincent vous intéresse, vous pouvez l’acheter sur mon site. Vous pouvez aussi l’obtenir gratuitement en profitant de ma promotion d’automne, qui permet d’économiser les frais de livraison sur mes plus gros livres, et d’avoir un petit livre gratuit!

Faites vite, car la promotion se termine le 26 Octobre 2020!

Pourquoi ce personnage a-t-il changé de nom?

Dans mon nouveau guide de conseils pour les gens qui aimeraient écrire un livre, intitulé Comment écrire un livre selon Myriam Plante, j’explique que c’est important de créer des personnages cohérents, qui ne changent pas de nom ou de personnalité à chaque chapitre de leur histoire.

Mais moi, j’ai créé un personnage qui change de nom d’un livre à l’autre.

En haut: mon roman en cours d’écriture. En bas: le 4e livre de ma Mini Collection.

Dans le 4e livre de ma Mini Collection, le personnage principal se nomme Beanedich. Je vous ai déjà partagé un extrait de son histoire dans mon blogue: Beanedich et les loups.

Dans le roman que je suis en train d’écrire, et qui est lié aux 6 premiers livres de ma Mini Collection, il y a un personnage qui s’appelle Benedict.

C’est le même personnage. Alors pourquoi son nom est-il différent?

Je suppose que c’est une question que personne ne se pose, pour le moment. Mais peut-être que quand mon roman sera publié, quelqu’un va le lire, et ensuite lire le mini livre, et s’interroger.

En fait, j’aimerais beaucoup que ça arrive! Ce projet-là, pour moi, c’est un peu comme un casse-tête: une série de livres à placer en ordre, des histoires reliées entre elles… Et un casse-tête, c’est toujours plus agréable quand quelqu’un essaie de le résoudre!

Donc, pourquoi est-ce que mon personnage change de nom? Dans l’introduction du mini livre Beanedich, en fait, ça a été mentionné. J’y ai écrit que le nom de Beanedich sera éventuellement simplifié lors de ses prochaines aventures, mais aussi, que dans ces aventures, il «perdrait ses repères, et même son nom».

Donc, ce n’est pas une erreur d’inattention de ma part, ou une (très grosse) erreur de frappe, ou même un simple changement d’idée.

Beanedich vient de Lvistuanie, un pays nordique très éloigné. Quand il quitte son île natale pour partir à l’aventure, il se sent comme un étranger, peu importe où il va. Quand quelqu’un lui demande son nom, et qu’il répond avec son accent inhabituel, personne ne comprend… Les gens prennent donc pour acquis que son nom est Benedict.

Et lui, au lieu de protester et d’essayer de leur expliquer la bonne prononciation de son nom, il accepte de se faire appeler comme ça.

Malgré tout, il ne va jamais tout à fait accepter ce nom que les gens lui ont donné. Dans le roman que je suis en train d’écrire, quand le personnage de Marianne lui demande son nom, il répond «Ils m’appellent Benedict» d’un air un peu contrarié.

Donc, son changement de nom d’un livre à l’autre est tout à fait volontaire. Et selon moi, c’est un petit détail qui en révèle beaucoup sur son caractère. Vous allez peut-être comprendre en apprenant à mieux le connaître, dans le futur…

Pour l’instant, voici un petit extrait de mon roman en cours:

« Les marins, enfin, se désintéressèrent de lui et s’éloignèrent. Mais au moment où Jimmy se dit qu’il allait enfin avoir la paix, un autre homme s’approcha d’un air hésitant. Il s’agissait de celui qui était descendu chercher Elphéas dans la chaloupe pour le déposer sur le pont du navire. Il était grand, vraiment très grand, et il portait un manteau de laine grise qui touchait presque le sol, et qui devait contribuer à lui donner l’air encore plus imposant. Ses yeux rappelèrent à Jimmy ceux d’un chat… ou plutôt ceux d’un loup; avec son manteau gris et ses étranges yeux dorés, il ressemblait à un grand loup gris qui aurait pris forme humaine, et qui serait très malheureux de son sort.

Il s’arrêta devant Jimmy et le fixa d’un air triste, un peu timide. Par politesse, le jeune garçon s’empêcha de pousser un soupir d’impatience. Il avait envie qu’on le laisse tranquille, mais il attendit que l’homme au manteau gris s’exprime.

– Tu as encore quelque chose à lui dire, n’est-ce pas?

L’accent bizarre du marin attira l’attention de Jimmy, mais la question qu’il lui posait le prit au dépourvu. Il ne voyait rien d’autre que de la tristesse au fond des yeux dorés braqués sur lui, mais il eut l’impression désagréable que ceux-ci arrivaient facilement à scruter chacune de ses pensées.

– Je suis sûr que oui, reprit l’homme devant son silence.

Il marqua une courte pause avant d’expliquer, d’une voix chargée de douceur et de douleur :

– La dernière chose que j’ai dite à mon père, c’était que je le détestais. Je ne l’ai jamais revu. Quand j’en ai eu l’occasion, j’ai appris que ma mère et lui s’étaient noyés en allant à la pêche.

Jimmy pinça les lèvres et sentit sa poitrine se serrer. Une larme se forma lentement au coin d’un de ses yeux.

– Je ne me rappelle pas qui, ajouta l’homme, mais quelqu’un m’a dit un jour que quand une personne qu’on aime meurt, notre relation avec elle n’est pas terminée, si on ne le veut pas. Je crois que si tu as quelque chose à lui dire, il n’est pas trop tard. Tu peux encore lui parler… et deviner exactement ce qu’il te répondrait.

Bien malgré lui, Jimmy fondit en larmes. Marianne resserra son étreinte.

– Je suis désolé, dit l’homme d’un air coupable en reculant d’un pas. Vraiment, je n’aurais pas dû…

– Savez-vous où est Marguerite? demanda subitement Marianne d’un ton inquiet.

L’homme aux yeux dorés, qui avait commencé à s’éloigner, tourna lentement la tête vers elle.

– Elle est avec Anders, dit-il.

À travers ses larmes, Jimmy vit Marguerite un peu plus loin, accroupie près de l’homme aux cheveux noirs bouclés, celui qui lui avait donné son aiguille. Celui-ci était en train de lui montrer une sorte de grosse brosse qui semblait servir à nettoyer le plancher.

Lorsque le jeune garçon se retourna, le marin aux yeux de loup avait disparu. »

Beanedich et les loups

Ce mois-ci, en plus de très bientôt publier mon guide Comment écrire un livre selon Myriam Plante, je vous rappelle l’existence de Beanedich, le quatrième petit livre de ma Mini Collection.

Beanedich est un personnage auquel je suis particulièrement attachée, ce qui ne l’empêchera hélas pas de faire pitié dans le roman que je suis en train d’écrire.

Ce petit loup, qui est né dans un oeuf Kinder, est habituellement placé sur mon bureau d’écrire. Il espionne donc tout ce que j’écris… Il a décidé de partir à l’aventure, et le voilà qui contemple une énorme empreinte.

Voici un petit extrait de son mini livre:

« Ils marchèrent ainsi en silence pendant un moment avant de s’arrêter. Ils échangèrent alors un regard, ce qui leur confirma qu’ils avaient tous les deux l’impression d’être épiés. Leevia fut la première à se retourner, croyant qu’il s’agissait peut-être simplement de Neegan qui les suivait de loin. Comme elle ne disait toujours rien, Beanedich se retourna à son tour.

Un loup énorme s’avançait vers eux, les oreilles dressées, la queue basse. Ses yeux dorés brillaient faiblement dans la pénombre, et il marchait sans faire aucun bruit, presque comme s’il flottait sur la neige.

Paniqué, Beanedich saisit le bras de Leevia, qui était figée par la peur, et l’incita à se retourner pour fuir, mais au même moment, deux autres loups émergèrent de la dense forêt de conifères qui bordait le chemin. Les trois bêtes les encerclèrent en montrant leurs crocs, et Beanedich comprit aussitôt qu’il leur était inutile d’essayer de s’enfuir : ils ne pouvaient tout simplement pas courir plus vite que des loups en chasse. Il n’avait rien pour se défendre, rien d’autre que son violon et son archet, mais jamais il n’aurait osé essayer de se servir de son instrument comme d’une arme, pas même pour tenter de sauver sa vie.

Les loups se mirent à grogner, et Leevia sortit aussitôt de sa torpeur et se mit à crier pour appeler à l’aide. Beanedich songea avec amertume que si par miracle quelqu’un entendait ses cris, personne ne pourrait arriver à temps pour les sauver.

Pourtant, les prédateurs n’étaient pas pressés. Ils se contentaient d’approcher lentement, menaçants, alertes et attentifs, comme s’ils souhaitaient commencer leur repas en se délectant de la peur et de l’impuissance de leurs proies. Beanedich laissa tomber son violon et son archet dans la neige et entoura Leevia de ses bras avec l’espoir insensé d’arriver à la protéger. Il n’aurait jamais osé détruire son instrument en l’utilisant pour frapper les loups affamés, mais à cet instant, il se sentait prêt à se sacrifier pour que Leevia ait la vie sauve. »